Valorisation du tissage ivoirien : Bouaké abrite bientôt une tissuthèque

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Apporter une plus-value au tissage traditionnel préoccupe au plus haut point le gouvernement ivoirien et des institutions internationales. Comme solution pour pérenniser et valoriser les produits des tisserands locaux, un centre de production, de commercialisation et de formation des acteurs du secteur sera ouvert bientôt à Bouaké. C’est du moins l’information que le représentant résidant en Côte d’Ivoire de l’Organisation des Nations Unies pour le Développement Industriel, Onudi, Moye Tidiane, a livrée, le jeudi 24 mai 2018, à la Maison de l’entreprise. Dans son adresse aux participants, Monsieur Moye a situé l’enjeu de la rencontre. Pour lui, l’atelier a pour but de proposer des solutions pour la conservation du patrimoine culturel ivoirien, notamment les métiers de tissage. Selon le diplomate de l’Onudi, la mise en place d’une tissuthèque à Bouaké est une solution. Toutefois, à l’entendre, toute contribution en vue d’améliorer le projet est la bienvenue. Jean Claude Kouassi, ministre de l’Emploi et de la Protection sociale, présent aux assises, s’est attardé sur la nécessité d’une meilleure fixation des teintes traditionnelles et la préservation des motifs. Dans les échanges, dans l’ensemble, le risque de perte de l’authenticité  des tissus traditionnels a retenu l’attention de tous. En effet, de l’avis de certains participants, une tissuthèque, équipée de moyens de production ultra modernes, a l’inconvénient d’impacter négativement l’originalité des pagnes du terroir. Ils craignent que ces pagnes traditionnels sortis des usines modernes, perdent la dextérité particulière dont certains tisserands ont le secret. Du reste, des voix ont encouragé à la consommation «sans modération » des tissus traditionnels.

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Kpess Kasa Kibaru

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