Trois questions à…/ Cissé Sindou (Pca de la MS MEDIAS) tire la sonnette d’alarme : « Ne laissons pas mourir la Ms Medias»
Fonds de Solidarité/ Naissance, Mariage et Décès
La Mutuelle des Medias privés remet des chèques aux bénéficiaires
Le siège de la Mutuelle générale des agents des médias privés de Côte d’Ivoire (Ms Medias), sis aux II-Plateaux, a servi de cadre, le vendredi 20 septembre 2019, à la remise de chèques à des bénéficiaires. Ce, dans le cadre du fonds de solidarité, l’un des produits de ladite mutuelle. Ainsi, pour son mariage, Kassi Aka Serge, de Radio Espoir est parti avec un chèque de 150 000 Fcfa. Quant à Latt Akpa Thierry du « Patriote » qui a perdu sa génitrice, il a été consolé avec un chèque de 300 000 Fcfa. Les autres, Gnaba Labion Eustache (Le Nouveau Réveil) et quatre adhérents de l’Asec Mimosas que sont Diomandé Abdou Rahmane, Cissé Abdoul Karim, Drame Hamed et Kima Justin, ont reçu un kit de produits de « bébé », d’une valeur de 20 000 Fcfa, plus un chèque de 30 000 Fcfa chacun, pour la naissance leur enfant. Ce sont au total 700 000 Fcfa qui ont été distribués aux bénéficiaires.
Profitant de l’occasion, le président du Conseil d’Administration de la Ms Medias, Cissé Sindou, a dit à leur intention : « Je voudrais saisir l’occasion pour présenter une fois encore mes condoléances à Thierry pour le décès de sa maman. Qu’elle trouve une place auprès de Dieu dans son royaume. Je félicite les autres. Je partage vos joies pour le mariage et les naissances. Cette cérémonie est l’essence même de notre mutuelle, à savoir la solidarité et le partage. Je compte sur vous pour exhorter vos collègues à adhérer massivement au fonds de solidarité, et surtout à être à jour de leur cotisation ». « Au nom de mes camarades, je voudrais dire merci à MS Medias. Ce n’est pas tant le montant, mais surtout le geste. On sent qu’on n’est pas seul dans l’épreuve ou que nos joies sont partagées par nos confrères. Je prie pour que MS MEDIAS vive pour que vive la solidarité » a formulé Thierry Latt, le porte-parole des bénéficiaires.
TBT
Trois questions à…/
Cissé Sindou (Pca de la MS MEDIAS) tire la sonnette d’alarme :
« Ne laissons pas mourir la Ms Medias»
On vient d’assister à une cérémonie de remise chèques à des bénéficiaires, dans le cadre du fonds de solidarité. Un commentaire ?
C’est une joie qui m’anime toujours après ces genres de cérémonie. Nous avons au niveau de la MS Medias l’assurance maladie qui est notre produit phare, lequel produit fonctionne depuis le 1er janvier 2018. A coté de l’Assurance maladie, nous avons mis en place le fonds de Solidarité. Qui est un fonds d’entraide en cas d’événements heureux ou malheureux. Et qui permet d’assister les mutualistes à jour de leur cotisation. En cas de décès, de mariage ou de naissance. Ce matin nous avons remis des chèques et des kits pour ces différents cas. Toutes nos condoléances à Thierry Latt éprouvé par le décès de sa maman. Nous avons aussi cinq cas de naissance et un cas de mariage. Nos félicitations à ceux-là. Nous les félicitons surtout parce qu’ils sont à jour de leur cotisation. Le fonds ne peut donner ces prestations que grâce aux cotisations.
Quel est aujourd’hui l’état des cotisations ?
Le fonds de solidarité est fait de telle sorte que si vous n’êtes pas à jour de vos cotisations, vous ne pouvez pas bénéficier des prestations. Malgré nos appels, beaucoup de membres de la Mutuelle n’ont pas encore adhéré au fonds de Solidarité. Nous avons souhaité que le fonds de solidarité et l’assurance maladie soient couplés. De sorte à avoir tous les mutualistes au fonds de Solidarité. Parce que les décès, les mariages et les naissances sont des réalités quotidiennes de nos vies. Nous espérons que ceux qui ne sont pas encore inscrits vont le faire. Il en a qui ont adhéré au fonds de solidarité, mais qui ne sont pas à jour de leur cotisation. Il arrive que ces personnes soient touchées par des événements heureux ou malheureux. Malheureusement, elles ne peuvent pas bénéficier des prestations. C’est pourquoi j’appelle les mutualistes à adhérer au fonds, mais surtout à être à jour de leur cotisation. J’appelle surtout l’ensemble des mutualistes à payer leur cotisation pour l’assurance maladie. Parce que l’objet principal de la mutuelle, c’est l’assurance maladie. Cette année, on a un faible taux de recouvrement des cotisations au niveau de l’assurance maladie. La conséquence, c’est que la trésorerie de la MS MEDIAS est éprouvée. Nous avons de plus en plus de factures et de moins en moins de ressources pour y faire face. On risque d’avoir une menace sur les prestations. Puisque les établissements sanitaires, les cliniques, les pharmacies, et autres laboratoires sont des structures commerciales qui ont leurs exigences. Ils ne peuvent pas continuer à donner les prestations si les factures ne sont pas payées. C’est cette situation que nous vivons, et pour laquelle nous lançons cet appel.
Qu’en est-il de l’appui financier du Fonds de soutien et de développement de la presse (Fsdp) ?
C’est une bonne question. Nous avons eu récemment des échanges avec les responsables du fonds. Ils sont hésitants à nous appuyer cette année. Car, ils disent que l’esprit de la MS Medias est en train de mourir. Ils estiment que la mutuelle est née à l’initiative du secteur. Et que l’Etat n’apporte que son appui. Selon leur constat, le secteur ne fait plus d’efforts dans les cotisations. A telle enseigne que les principales ressources du secteur sont l’appui de l’Etat. Un appui censé être limité dans le temps. Nous avons donc été interpellés par les responsables du FSDP. Ils conditionnent désormais leur appui au paiement des cotisations. Ce n’est pas une bonne nouvelle. Déjà les cotisations des mutualistes ne suffisent pas à payer les factures. Pour l’année 2018, les factures se sont élevées à 113 millions de Fcfa pour des cotisations qui n’ont pas atteint 100 millions de CFA. Vous voyez à quel point l’appui de l’Etat, à travers le FSDP est important. Non seulement pour l’assurance maladie, mais aussi pour les autres actions de solidarité. Moi je comprends la position du FSDP. Nous continuons de plaider auprès du fonds, en attirant son attention sur les difficultés du secteur, qui est aujourd’hui un secteur sinistré. Toutefois, je demande aux entreprises de presse, aux patrons de faire un effort. Car les premières ressources d’une mutuelle, ce sont les cotisations. Si les cotisations ne sont pas payées pour faire face aux factures, les prestations seront menacées. Et à terme, c’est la mutuelle elle-même qui sera menacée. On ne peut pas avoir fait tous les efforts qu’on a faits pour aboutir à une telle situation. La mutuelle ne doit pas mourir. Nous avons émerveillé tout le pays, et même la sous-région. Tout le monde dit que c’est une première dans la sous-région. J’appelle tout le monde à se remobiliser. Je connais les réalités du secteur. Mais faisons de l’Assurance maladie l’une de nos priorités.
Entretien réalisé par Tché Bi Tché