Tensions à Dabou : René Diby plaide pour un couvre-feu

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La tension est extrêmement vive dans la ville de Dabou où depuis 48 heures, des affrontements interethniques  ont lieu.  Suite à des manifestations contre le 3ème mandat anticonstitutionnel d’Alassane Ouattara, des enfants en situation de conflit selon les termes du gouvernement et communément appelés microbes, ont attaqué la ville de Dabou le mardi 20 octobre 2020 dans la matinée. La scène de cette agression s’est déroulée dans le village de Kpass,  dans la commune de Dabou. Au cours de cette agression, les microbes promptement repoussés par les villageois dudit village,  ont assassiné  dans leur repli, l’enfant d’une institutrice dans  la cour de l’école de Kpass.  C’est la première victime de ses hommes sans loi,  qui ont été pourchassés par les habitants de kpass, jusque  dans les profondeurs du village d’Agneby , dans les encablures du Pont de Dabou.

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Mais bien avant cette incursion meurtrière dans le village de Kpass, les microbes ont tenté d’envahir  Lopou, le village dont le chef n’est tout  autre que le ministre René Djedjemel Diby ex-ministre des sports  

Les microbes fermement  attendus à Lopou ont eu le  nez creux en rebroussant  chemin. Ils ont été aidés  dans leur tâche,  par la jeunesse de Lopou qui les ont  pourchassés jusqu’à l’orée du village de Layô.   Leur parade va alors  prendre fin dans une débandade.  Les microbes mis en déroute,  n’auront pas eu le temps de faire d’autres victimes.   Mais contre toute attente, ces dangereux microbes vont revenir dans la ville de Dabou ce  mercredi matin,  avec la ferme intention d’en découdre avec les jeunesses de Dabou. Dès cet instant, la lutte change subitement de physionomie. Après l’exécution du fils de l’institutrice, les autochtones savent désormais qui sont leurs ennemis.  Ceux qui les attaquent se définissent comme étant des petits Dioulas, désormais, ils ont une idée claire de leurs adversaires.     

A Dabou ville, une cellule de crise conduite par le ministre Réne Diby, chef de Lopou assistée par les Imams et les autres chefs religieux et coutumiers,  est installée. Les imams prennent le soin de se désolidariser d’avec les agresseurs venus d’Abidjan. Le ministre René Diby joint par téléphone supplie et appelle au calme : « Depuis la veille (ndr) le mardi dans la soirée), nous sommes en pourparlers avec les imams de Dabou. Ils m’ont affirmé que ceux qui attaquent les populations de Dabou ne sont des leurs, ils viennent d’ailleurs. Nous avons discuté avec les  autorités  politiques. J’ai demandé qu’un couvre-feu soit instauré dans la commune de Dabou, afin de ramener le calme », plaide le ministre René Diby.

Ce matin encore, la tension est montée d’un cran. Les villages environnants ayant été informés de l’agression des autochtones de Dabou par les microbes venus d’Abidjan, se sont donné rendez-vous dans ladite ville. Très tôt, des guerriers de la génération sètè des 32  villages du grand leboutou,  ont décidé de converger vers la ville de Dabou pour prêter main forte  à leurs frères en détresse. Une horde humaine estimée à plus de 2000 mille âmes a rejoint Dabou vers 6 heures. Les autres encore plus nombreux ont été contenus par les nombreux Chars de guerre venus en renfort  dans la ville  de Dabou.

L e bilan des affrontements n’est pas encore établi. Selon des sources concordantes, il y a eu des victimes de part et d’autre. Dans les villages  de Vieil Aklodj, d’Orbaff et   d’Aakradio,  des blessés nous sont signalés. Nous ne déplorons pas  pour l’instant de perte en vie  humaine. La tension reste cependant toujours vive.

Au moment où nous mettons sous presse, des chars de guerre ont pris place dans les coins stratégiques de la ville de Dabou.  

Jean-Baptiste Essis

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