Souveraineté alimentaire : Le gouvernement veut booster son aquaculture en produisant 500.000 tonnes de poissons par an
Les autorités ivoiriennes entendent booster l’aquaculture pour sortir le pays, la Côte d’Ivoire, de sa plus forte dépendance de l’extérieur, à travers un programme dénommé Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire (PSTACI).
Le PSTACI a été mis en place en février 2022, pour une durée de 5 ans renouvelable. Il fera, de l’avis de Patrick Achi, du développement aquacole un instrument privilégié de croissance économique, de sécurité alimentaire, de création d’emplois et de lutte contre la pauvreté.
Le projet contribuera à l’autosuffisance totale en produits halieutiques, pour une chaîne de valeur estimée à environ 825 milliards de FCFA.
En procédant à son lancement officiel, lundi 01 août 2022, à la station piscicole de la Loka (Bouaké- deuxième ville importante du pays), le premier ministre ivoirien, Patrick Achi a indiqué que le projet vise à produire 500 000 tonnes de poissons par an.
« Avec le lancement officiel du Programme Stratégique de Transformation de l’Aquaculture en Côte d’Ivoire, le PSTACI, nous posons un acte absolument fondamental de la vision 2030 du Président de la République, pour une Côte d’Ivoire plus prospère et solidaire. Grâce à la méthode du PSTACI, notre pays ambitionne de produire plus de 500 000 tonnes de poissons, gagnant ainsi sa pleine souveraineté alimentaire », a relevé Patrick Achi.
Selon le Chef du gouvernement ivoirien, le poisson représente aujourd’hui plus de 50% des apports en protéines animales en Côte d’Ivoire. Mais les productions nationales halieutiques ne « couvrent que 14% des besoins de la population », a-t-il déploré.
Pour résorber cet important déficit, la Côte d’Ivoire a recours aux importations massives de poissons surgelés d’un coût évalué à plus de 300 milliards de FCFA par an.
Patrick Achi a souligné que cette situation ne reflète nullement l’important potentiel dont recèle le pays qui dispose de facteurs naturels, d’infrastructures de qualité, ainsi que de main d’œuvre disponible et motivée.
La Côte d’Ivoire dispose d’un potentiel important pour développer l’aquaculture avec 150 000 hectares de lagune, 350 000 hectares de lac et de nombreux bas-fonds propices à l’implantation d’exploitations aquacoles, selon la FAO. Mais aujourd’hui, l’aquaculture est peu développée.
La Côte d’Ivoire a importé près de 600 000 tonnes de produits de la mer en 2019. Avec une population en croissance, les importations ont progressé de 60% au cours des cinq dernières années.
T.N