Santé publique : Des experts Africains réunis à Abidjan pour plancher sur les menaces pandémiques et la résistance antimicrobienne
Le 3ème Congrès de l’Association Africaine pour la recherche et le contrôle de la Résistance aux Antimicrobiens (AARAM) se tient à Abidjan, la capitale économique de la Côte d’Ivoire avec en point de mire la lutte contre les menaces pandémiques et la résistance antimicrobienne en Afrique.
Le Congrès se tient sur trois jours (mercredi 08 février à vendredi 10 février 2023 ) et a pour thème principal « Menaces pandémiques et résistance antimicrobienne: Comment l’Afrique se prépare ? »
L’objectif général de ce congrès est d’offrir une plateforme de réflexion et d’échanges entre les chercheurs et autres professionnels exerçant dans les domaines de la résistance aux antimicrobiens, par la diffusion de résultats des travaux de recherche relatifs aux questions des résistances des bactéries, des virus, des parasites, des champignons, par le renforcement des capacités des participants sur les questions de résistance microbienne, par l’offre d’un cadre promotionnel des outils de diagnostic de pointe pour une meilleure prise en charge de ces infections.
La rencontre se déroule avec la participation de chercheurs et praticiens spécialistes de la résistance aux antimicrobiens venant de pays d’Afrique francophone, anglophone et lusophone. Les professionnels de santé étaient également présents ainsi que les laboratoires disposant d’outils de diagnostic et de prise en charge des affections microbiennes.
A l’ouverture du Congrès, le président de l’ Association Professeur Abdoulaye Djimdé, a souligné que « la résistance aux antimicrobiens est un problème que les spécialistes connaissent bien mais qui est malheureusement très peu connu du grand public et dont toute l’ampleur doit être mesurée par les décideurs en santé ».
« C’est pour cela que l’Association Africaine pour la recherche et le contrôle de la Résistance aux Antimicrobiens s’est donnée comme mission de produire des données qui permettront de montrer l’étendue de ce problème, non seulement pour la communauté scientifique mais aussi pour les décideurs et pour les populations en général afin que l’utilisation des antibiotiques soient mieux régulées et contrôlées », a-t-il dit.
Prof. Aka Koffi, Directeur de cabinet du ministre ivoirien de la Santé a indiqué la disponibilité des autorités ivoiriennes à accompagner et à soutenir la recherche scientifique.
« Nous trouvons de plus en plus dans nos hôpitaux des pathologies liées à des germes multi-résistants, ce qui rend complexe leur prise en charge et augmente le risque de mortalité » a souligné Prof. Aka Koffi, exhortant à plus de communication autour de cette pandémie, « méconnue du grand public ».
T.N