Reconnaissance internationale de mérite : Le village d’Abobo-Baoulé lauréat du Prix Africain 2017-2018 de la Promotion du Développement Durable et de l’Intégration des Peuples
La « Cité de Grâce » est à l’honneur. Tôt dans la matinée, le tam-tam parleur retentit pour annoncer un événement majeur dans le village. Habillée pour la plupart en pagne traditionnel, la population villageoise converge vers le Palais du chef où un grand nombre d’adultes et quelques doyens ont déjà pris leur quartier. Renseignements pris, il ressort que Amondji Djongon Claude, chef du village Abobo-Baoulé, est lauréat du Prix Africain 2017-2018 de la Promotion du Développement Durable et de l’Intégration des Peuples. Ce jour donc, samedi, 8 septembre 2018, marque la cérémonie solennelle de distinction du récipiendaire ci-haut désigné. Un beau monde composé de représentants du ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, parrain de la cérémonie, du ministre de la Défense, de Préfets, de diplomates, de Commissaires de police, ne veut se faire conter l’événement. Même le doyen N’Koumo Mobio, ancien maire de la ville d’Abidjan, malgré le poids de l’âge, assiste en personne à la cérémonie de reconnaissance internationale de mérite d’un digne fils Atchan. La génération Dougbo du village Abobo-Baoulé, à qui revient la régence et dont un des leurs est porté en triomphe, a répondu présente, fort remarquable. « Dougbo oyé, Dougbo oyé », comme scandé, de voix rauques de guerriers, remplissent le grand auditorium du Palais devenu exigu pour la circonstance. Les femmes et mères de la tribu Atchan Bobo, apportent leur touche féminine et maternelle, qui ne peut que rehausser la fête. Amondji Djongon Claude est en de bonnes mains, constate-t-on. Son peuple dans sa majorité écrasante, le soutient sans faille. Cela ne pouvait en être autrement. Toute la bourgade, unanimement, rend témoignage: « chef Djongon est l’artisan de la propreté et de la splendeur du village Abobo-Baoulé. Sous sa direction, aidé par son entourage et par des Conseillers, des dépotoirs qui jonchaient çà et là, ont disparu pour faire place à des jardins fleuris ». L’ex-cadre des Assurances ne manque pas d’éloges. Des résidents interrogés mettent à son actif, la construction de l’Immeuble Dougbo, l’Espace manioc pour la confection de l’attiéké, un mets très prisé dans le terroir. Tirant profit de son carnet d’adresses de personnes ressources, le jeune patriarche Amondji Djongon et ses Lieutenants ont su mener un lobbying, dit-on, pour doter la « Cité de Grâce » d’infrastructures modernes. Les rues du village sont bitumées. Chacun prend soin de sa devanture pour ne laisser traîner aucun détritus, explique fièrement une sexagénaire. De plus, « on vit en paix ici », admet un tenancier de boutique, ressortissant d’un pays de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest, Cedeao. Tout cela sous la bienveillance des Dougbo d’Abobo-Baoulé. Soucieux du bien-être de ses sujets sans distinction aucune, après le passage d’un torrent meurtrier, chef Amondji Claude, à la tête d’une délégation, a plaidé et obtenu la construction d’un bassin d’orage pour juguler les flots d’eau qui menacent des vies humaines sur ses terres en période de pluie. Propos que confirme Monsieur Sanogo, Directeur Général de l’Office National de l’Assainissement et du Drainage, DG ONAD et par ailleurs, l’émissaire du Ministre Diakité Siriki, parrain de la cérémonie. Selon lui, sur instruction du Premier ministre, Amadou Gon Coulibaly, le démarrage des travaux de l’ouvrage de canalisation d’eau est imminent. Un fonds de 1,5 milliard de Francs CFA à cet effet est disponible, rassure-t-il. En sus, une cité scolaire, un centre commercial sont en vue, indique le dossier de presse. Or, pendant ce temps, le Parlement Africain de la Société civile, PASOCI, enquêtait sur la classe dirigeante d’Abobo-Baoulé. Convaincues de l’incarnation des notions de la bonne gouvernance et du développement durable, les instances du PASOCI, d’un commun accord, ont décidé de féliciter à leur manière Amondji Djongon Claude, bâtisseur de la cité moderne d’Abobo-Baoulé. Tout l’honneur revient aux Dougbo, génération dont est issu chef Djongon, résume ainsi le discours du Président exécutif du PASOCI, Jean Claude Késsé. Ali Sahel, membre de la délégation du PASOCI, se dit émerveillé par la qualité humaine des habitants. « On ne sent aucune différence entre les riches et les pauvres. Ils vivent en symbiose », note-t-il. Pour le doyen N’Koumo Mobio, c’est le peuple Atchan entier qui est honoré par cette reconnaissance internationale du mérite.
Kpess Kasa Kibaru