Prétendu braquage de la Bceao par Gbagbo : comment le duo Sarkozy-Ouattara a monté la fiction Pensionnaire de la Cour pénale internationale (Cpi), à la Haye, puis en liberté sous conditions, Laurent Gbagbo a continué de tenir en haleine la vie politique en Côte d’Ivoire, au point de fausser les calculs de ses pourfendeurs et/ou preneurs d’otage qui nourrissaient le secret espoir de le reléguer au cendrier de l’Histoire. Même si le sieur Gnénéma Coulibaly, ministre du gouvernement Soro, voyait dans son transfèrement à la HAYE une chance pour la paix et la réconciliation, on se rend bien compte de la vacuité de son affirmation. On l’aura compris, l’ex-prisonnier de Korhogo troublait le sommeil aux nouveaux maîtres d’Abidjan. Hélas, comme à Korhogo, Laurent Gbagbo continue de hanter les esprits des tenants actuels du pouvoir. Mais aussi en son temps de la France sarkozienne. Dans cette veine, ses médias étaient éméchés pour ne pas faire de la « pub » à l’ultranationaliste Gbagbo, celui qui veut diversifier les partenaires de la côte d’Ivoire , ( à la vérité Gbagbo n’a remis en cause aucun contrat des entreprises française, Dès la chute de Laurent Gbagbo, l’axe Paris-Abidjan a connu une animation particulière. Après les cadres français qui ont irrigué l’Administration ivoirienne, le ballet des officiels français a atteint un record. François Fillon, Premier ministre, d’alors, ainsi que Gérard Longuet, ministre de la Défense, Nicolas Sarkozy, chef de l’Etat et François Copé, ex-président de l’Ump, se sont succédé sur les bords de la lagune Ebrié. Même Rfi, Tv5 Monde et France 24 ont préféré Abidjan pour l’anniversaire de certaines émissions phares. Ce qui a fait dire aux observateurs que la France retrouve son pré-carré. Et pour faire ces omelettes, elle a cassé des œufs. Comme Angoulvant du temps de la « pacification », à l’époque coloniale, Sarkozy n’y est pas allé de mains mortes pour faire chuter Laurent Gbagbo. Le contentieux électoral à l’issue du 2e tour de l’élection présidentielle de 2010 a servi de viatique à l’ex-Président français pour faire payer à Laurent Gbagbo son pied de nez du 14 juillet 2010, le jour où l’ex-chef de l’Etat ivoirien a refusé de faire défiler son armée sur les champs Élysées. Pour lui, un tel déplacement parisien de l’armée nationale serait mal vu par beaucoup d’Ivoiriens meurtris par la barbarie de l’armée française en novembre 2004, devant l’hôtel Ivoire. De nombreux jeunes sont tombés sous des balles assassines de tireurs embusqués dans les tours de l’hôtel Ivoire, d’autres portent des séquelles à vie. Bien que motivé, ce refus n’a pas manqué, selon des sources diplomatiques, de déclencher l’ire de Nicolas Sarkozy qui aurait juré de faire payer à Gbagbo, son « outrecuidance ». Durant toute la crise post-électorale, l’ex- Président français ne cachait pas son exaspération de voir Laurent Gbagbo quitter le pouvoir. Les révélations sur le caveau de la Bceao Abidjan Pour ce faire, il a instrumentalisé des organisations sous-régionales. Même celles comme la Bceao qui n’ont pas une vocation politique ont été manipulées par l’ex-chef de l’Etat français qui ne ratait aucune tribune pour passer la pommade au couple Gbagbo. Le Gouverneur de l’institution, Henri Dacoucy soupçonné d’avoir permis à Laurent Gbagbo de bénéficier des fonds de la Côte d’Ivoire a été forcé à démissionnner. La connexion de la beveao Abidjan avec le siège à Dakar a été interrompue pour isoler financièrement l’ex-Président ivoirien. Qui s’est vu obligé de réquisitionner toutes agences sur le territoire ivoirien. Contrairement à ce qui s’est dit sur son compte, une source proche de la Bceaonous glissait: «Après enquête, il est ressorti que Gbagbo n’a pas touché un centime du caveau de la Bceao Abidjan. Si les gens sont honnêtes ils vous le diront un jour. C’est avec l’argent de la Côte d’Ivoire qu’il a satisfait ceux qui ont bravé les armes pour aller travailler à la Bceao ».voilà qui délégitime le procès qui vaut aujourd’hui à Gbagbo sa radiation de la liste électorale 2020. L’histoire n’admettant pas les jugements précautionneux, on ose espérer que le duo Sarkozy-Ouattara qui a couvert Laurent Gbagbo de quolibets pourra faire son aggiornamento. Qu’à cela ne tienne ! La résistance héroïque du peuple qui a fait corps avec son chef a conduit la France et ses alliés à repousser les limite de l’immoral. A la surprise générale, les banques commerciales françaises avaient fermé leurs portes, entrainant dans leur sillage la quasi-totalité des établissements bancaires. Comme si cela ne suffisait, la France a manœuvré à l’Union européenne pour interdire les ports d’Abidjan et de San-Pedro aux navires de l’Ue. En dépit de ces actes pour attaeindre leur moral, les Ivoiriens sont restés mobilisés pour la souveraineté de leur pays. Les secrets de l’offensive des rebelles de mars 2011 Le gouvernement Aké N’Gbo avait certes plié mais il n’a rompu face aux forces rétrogrades. Avec une saine gestion, il arrivait à tenir le pays debout. De nombreux Ivoiriens donnaient de la voix pour la création d’une monnaie ivoirienne. Le gouvernement n’en disait mot officiellement. Mais il menait rondement son affaire dans la discrétion. « La monnaie était déjà prête et devait être mise en circulation en avril 2011 », confie une source bien proche du dossier. Une monnaie ivoirienne en circulation pouvait faire des émules. Et sonner le glas de la France en Afrique. Pour Paris, il faut faire avorter ce projet vaille que vaille pour ne laisser aucune chance à la loi des vases communicants. Ordre a donc été donné aux ex-rebelles, appuyés de nomades guerriers ouest-africains de lancer l’offensive sur les zones loyalistes. Histoire de retarder l’échéance de la monnaie en gestation. Pour bien faire les choses, il fallait un saupoudrage de vernis de la légalité. Le 17 mars 2011, par ordonnance, Alassane Ouattara, reclus au Golf, qui s’impatientait de retrouver le fauteuil présidentiel, créa les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci). L’opération des Nations unies qui avait le contrôle du ciel ivoirien leur sera d’un grand secours. Elle ne s’est pas limitée à offrir la logistique aux combattants pro-Ouattara. Dès le 29 mars 2011, ses Mi-24 ont ouvert tous les fronts en prenant délibérément pour cible les soldats restés loyaux à la République. L’offensive est « éclair ». Les villes sont tombées les unes après les autres en seulement…48 heures, sans véritable combat. La France a le sourire. Le projet de création de monnaie semble être relégué aux calendes grecques. Mais elle déchante vite face au professionnalisme des Fds-Ci au cours de la bataille d’Abidjan. Les Forces spéciales conduite par le « warrior » Konan Boniface mettent en déroute la coalition qui a pris pied à Abidjan. La France sarkozienne qui sentait les choses échapper à ses poulains décide d’entrer en guerre. Sous le fallacieux prétexte d’anéantir les armes lourdes de Gbagbo sous mandat onusien. Mais elle est trahie dans son funeste dessein lorsqu’un missile est tiré dans la chambre à coucher de Gbagbo. Y avait-il une arme lourde sous son lit ? Le ridicule ne tue pas. En tout cas, laisser Laurent Gbagbo prendre le dessus à Abidjan était suicidaire pour la France. Selon des sources crédibles, lors d’une réunion restreinte à l’Elysée sur le feu vert de Sarkozy, un membre se serait écrié : « mandat ou pas mandat, il faut finir le travail ». Message reçu cinq sur cinq par les centaines de bérets verts qui ont rejoint plusieurs centaines d’autres le dimanche 10 avril 2011. Le lendemain 11 avril, la mission est accomplie. Laurent Gbagbo est tombé. La France pouvait se féliciter par la voix d’Alain Juppé : « Nous sommes fiers d’avoir contribué à l’éclosion de la démocratie ». Avec des tanks. Avait-il oublié d’ajouter. Triste. Tché Bi Tché tbt552@yahoo.fr |
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