Présidentielle en Côte d’Ivoire : L’Opposition dit ne plus reconnaitre Ouattara comme Président de la Côte d’Ivoire
Le porte-parole de la plate-forme de l’opposition M. Pascal Affi N’guessan, a déclaré au nom dudit rassemblement que l’opposition ne reconnaît plus le gouvernement d’Alassane Ouattara et appelle à un gouvernement de transition.
Tel est le contenu du point de presse tenu cet après-midi du dimanche 1er novembre 2020, au domicile du président Aimé Henri Konan Bédié, à Cocody.
Le porte-parole a indiqué que les partis et groupements politiques de l’opposition appellent à l’ouverture d’une transition civile afin de créer les conditions d’une élection présidentielle juste, transparente et inclusive. Dans la même veine, elle annonce à cet instant, à la mobilisation générale des ivoiriens et ivoiriennes, particulièrement toutes les forces vives de la nation, les démocrates épris de justice et de paix, à faire barrage à la dictature et à la forfaiture du président sortant Alasssane Ouattara.
L’opposition ivoirienne explique sa décision par le fait de la suppression irrégulière de nombreux lieux de vote, la non participation de plus de 90% des électeurs au scrutin, le faible taux de participation à moins de 10% de l’électorat qui selon les propos du porte-parole rend erroné les statistiques avancées par la commission électorale jugée illégale. A cela s’ajoute les morts d’hommes (au moins une trentaine de personnes, soit au total près de cent dix morts, selon elle) et cela depuis l’annonce de la candidature anticonstitutionnelle et illégale du président sortant Alassane Ouattara.
Pour cette opposition, le déroulement du scrutin électoral du 31 octobre 2020, est entaché de nombreuses irrégularités, notamment, le non opérationnalité de nombreuses commissions locales et des bureaux de vote.
Aussi, précise-t-elle que la Cour Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples a déjà noté que la CIE demeure toujours non équilibrée.
La plate-forme félicite particulièrement les militants de l’opposition, pour avoir respecté le mot d’ordre de désobéissance civile, s’incline devant la mémoire de tous les morts, présentent ses condoléances aux familles éplorées, expriment ses compassions aux blessés et sa solidarité à tous les détenus, dénonce le simulacre d’élection organisée le31 octobre 2020, dans un climat d’insécurité généralisée, condamne toutes les destructions de biens, les tueries et blessures perpétrées par les miliciens du RHDP unifié sur les manifestants aux mains nues, dénoncent également, toutes les exactions extrajudiciaires caractérisées par les enlèvements des militants et personnalités politiques de l’opposition, ne reconnait pas les élections du 31 octobre 2020, constate la fin du mandat du président Alassane Ouattara depuis le 31 octobre 2020, et invite la communauté internationale à prendre acte.
Jean-Baptiste Essis