Le pouvoir Ouattara : Une inflexibilité mortifère

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Le 31 octobre prochain, devrait, en principe, se tenir l’élection présidentielle. Si l’on s’en tient à la réalité de la situation actuelle, on ne  peut parier un kopek de la mise en œuvre de cette échéance que l’on sait importante. De fait, deux blocs antagonistes aux positions diamétralement opposées, voire irréconciliables se regardent en chiens de faïence. Il s’agit, d’un côté, du parti au pouvoir, le Rassemblement des houphouétistes pour la démocratie net la paix (RHDP, unifié),de l’autre côté, une coalition de formations politiques dont le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le groupement Ensemble pour la démocratie et la solidarité (EDS), au sein duquel on retrouve la branche majoritaire du Front populaire ivoirien (FP, canal historique), l’autre branche de ce même parti conduite par Affi N’Guessan, Génération peuple solidaire (GPS) de l’ancien Président Premier ministre Soro Guillaume, etc. Les raisons de l’opposition de ces deux entités résident dans les conditions de l’organisation du vote. Alors que l’opposition demande la refonte de la Commission électorale indépendante (CEI) dont elle indique que les démembrements sont déséquilibrés, l’audit international du fichier électoral, le retrait de la candidature d’Alassane Ouattara qui, à ses yeux, est inconstitutionnel, le pouvoir freine des autres fers et refuse. L’élection ne se tiendra pas, affirme-t-on au sein de l’opposition. Il ne se passera rien. Tout se déroulera normalement, sérine le pouvoir. C’est donc la veillée d’armes des deux côtés. Devant la montée des périls, l’Onu s’est invitée dans les débats en dépêchant son représentant pour l’Afrique de l’ouest, Ibn Chambas. Mais le pouvoir demeure inflexible et veut, coûte que coûte, malgré les suggestions d’un report du scrutin, tenir la date constitutionnelle. Il rejette également les recommandations de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples (CADHP) qui exige la réinscription de Gbagbo et de Soro sur la liste des candidats à la présidentielle. Il faut craindre qu’avant même le 31 octobre, tout se mélange avec la mise en œuvre du mot d’ordre de désobéissance civile lancé par l’opposition. Par la faute d’un pouvoir imperméable à la discussion

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Décryptage, par Sita Ouattara

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