Au cours du meeting de son parti, le PPACI, dimanche, à la place Amangoua, à Bonoua, le président Gbagbo a lancé en direction des forces sociales un appel à l’union pour faire partir du pouvoir le RHDP en 2025. C’est une opportunité historique à saisir pour tous ceux qui veulent le changement à la tête de l’Etat de Côte d’Ivoire pour se réunir. Et battre le parti au pouvoir.
Pour l’heure, le temps n’est pas à savoir autour de quelle personnalité cette union devra s’opérer, mais plutôt de s’asseoir pour définir ce qui doit être fait ensemble pour parvenir au but ultime. Et lorsque cela aura été fait, c’est alors que doit être choisi celui qui est le plus à même de porter les aspirations du changement et de mener victorieusement le combat.
Il ne faut guère se tromper, le RHDP vendra chèrement sa peau, la bataille sera donc des plus rudes. L’opposition doit de ce fait se donner toutes les chances de triompher. Le caractère épique du challenge n’échappe à personne. C’est pour cette raison que les égos doivent être tus pour gravir ce qui de toute évidence se présente sous l’aspect de montagnes russes.
En tout état de cause, le peuple de Côte d’Ivoire, qui aspire au changement, du fait des difficultés de la cherté de la vie qu’il vit au quotidien, saura faire la distinction entre ceux qui chantent, à longueur de journée, se battre pour son épanouissement, mais qui dans la pratique rusent en s’acoquinant avec les tenants du pouvoir, et ceux qui, véritablement, œuvrent pour mettre fin à la longue nuit qu’il traverse.
Il s’agit donc de ne pas donner l’occasion au pouvoir en place d’exciper la division de l’opposition, pour s’offrir une victoire indue et imméritée. Voilà pourquoi l’union sacrée de l’opposition, si elle était de mise, ôterait tout argument du genre les opposants sont partis en rang dispersé, voilà pourquoi ils ont perdu. Et le fait que déjà Jeune Afrique affirme faussement que le nord du pays, bastion d’Alassane Ouattara, constitue 40% de l’électorat en Côte d’Ivoire, cela n’est pas anecdotique. Le challenge est comme on le voit excitant.
par Sita Ouattara