Interview-Vérité/Alafé Wakili (Patron de presse, Analyste politique : « Ce que je pense du 3e mandat du président Ouattara ; Soro sera candidat si… ; Ce que Gbagbo m’a dit à La Haye »

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Vous qui êtes un observateur averti de la scène politique nationale, pensez-vous le président Ouattara fera un 3e mandat ?

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Il convient de nous replacer dans un contexte particulier, celui de ces deux ans qui précèdent l’élection présidentielle de 2020. La campagne électorale a déjà commencé, des ambitions existent, mais rien n’est clair encore. Ouattara briguera-t-il un 3e mandat ? Bédié sera-t-il candidat ? Soro sera-t-il candidat ? Quel sera le « triumvirat » (Président, Vice-président, Premier ministre) qui se présentera devant les électeurs ? Toutes ces questions se posent. Les Ivoiriens se les posent.  Les partis politiques se les posent. Certains se les posent, évaluant ainsi leurs chances d’être candidats. Cette effervescence politique va perdurer au moins jusqu’au début 2020, chacun essayant de construire un rapport de forces en sa faveur. Se rallier trop tôt est une erreur. La question qui se pose, à propos de Ouattara, est la suivante : les circonstances peuvent-elles le conduire à briguer un 3e mandat ? Mon point de vue est le suivant : Ouattara ne souhaite pas être candidat en 2020, pour diverses raisons, dont celle qui consiste à respecter la norme démocratique des 2 mandats successifs, une norme qui tend à s’imposer en Afrique aussi. Mais, on a d’ailleurs le sentiment d’une volonté de certains de précipiter le départ de Ouattara sur l’air du « Pousse-toi que je m’y mette ». Le PDCI dit : « c’est notre tour au nom de l’alternance ». L’opposition dit : « 10 ans de RDR, c’est trop ». Où sont les programmes ? Les alliances nouées sur des convictions ? Le chef de l’État s’inquiète d’un brusque retour en arrière avec le surgissement des vieux affrontements qui ont provoqué la partition du pays, le précipitant dans le chaos et le déclin.  Or, rien n’est plus important que la stabilité politique du pays, c’est pour cela que le Président Ouattara tient à exercer jusqu’au bout  toutes ses prérogatives. À la date d’aujourd’hui, le pouvoir n’est pas vacant, et il ne le sera pas jusqu’à la passation des pouvoirs avec le Président élu en 2020. Ce n’est pas rendre service au pays que de spéculer sur un retrait de Ouattara, à partir de 2018 ou 2019, ou même depuis le lendemain de sa réélection en 2015.  Pour le gouvernement de coalition, les enjeux sont énormes : le quatrième pont, la coupe d’Afrique en 2021, le métro, etc. Or, l’agitation politique et les rivalités politiciennes, voire ethniques ou claniques, risque de mettre en péril la marche vers l’émergence. Si le chef de l’État n’a pas encore dit qu’il est candidat, il se réserve le droit d’intervenir dans le champ électoral. S’il le fait, ce sera sûrement à regret, car Ouattara veut laisser dans l’Histoire une image positive, celle de celui qui a su préparer la relève et assurer une transition démocratique. Je suis peut-être naïf, mais je souscris encore à cette façon de voir jusqu’à nouvel ordre.

 

En dehors de Ouattara, quels sont pour vous les candidats « présidentiables » dans son parti politique, avec quels arguments ?

 

Les prétendants sont nombreux. Ils existent. Des noms circulent. À priori, tout adhérent du Rdr peut être candidat. Il suffit d’avoir 35 ans au moins, être exclusivement de nationalité ivoirienne, même si je ne sais pas exactement ce que renferme le vocable « exclusivement ». Ma réponse résume les conditions pour être candidat. Il est sûrement trop tôt pour donner le nom des « présidentiables », c’est-à-dire de ceux qui ont une chance d’être élu.

 

Selon vous, Guillaume Soro est-il définitivement rentré dans les rangs au Rdr ?

 

Guillaume Soro est membre du RDR. Il a participé au dernier congrès extraordinaire du parti. Il participe aux réunions. Certains pensent qu’il sera candidat. Pour être élu président de la République, il faut convaincre une majorité d’Ivoiriens. Mon avis n’est qu’un parmi tant d’autres.

 

Êtes-vous en train de dire qu’il a définitivement renoncé à se porter candidat en 2020 ?

 

Je n’ai jamais dit cela. Ce que je peux dire, c’est que Guillaume Soro ne sera peut-être candidat qu’à la condition de ne pas se mettre à dos aussi bien Bédié que Ouattara. Comment être candidat, avec une chance d’être élu, si l’on s’appelle Guillaume Soro et qu’en plus du Fpi, des pro-Gbagbo, on doit avoir contre soi, Bédié et Ouattara, c’est à dire le Rdr et le Pdci , sans oublier Mabri. Cela fait beaucoup de monde. Mais, Guillaume Soro est un homme de défi, qui rêve sûrement d’un destin à la Macron. Si les circonstances le permettent, il n’hésitera pas à être candidat. On peut imaginer que dans un ticket « Président/Vice-président », il soit le Vice-président à qui le Président laisse la place au bout de deux ans.

 

Dressez-nous en quelques mots le portrait-robot du candidat idéal pour 2020 ?

 

Même s’il est issu d’un parti politique, le candidat idéal n’est pas le candidat d’un parti. Il doit rassembler au-delà de son camp et être capable de conduire une véritable politique sociale. Après les réformes et les infrastructures pour le pays, les Ivoiriens attendent des réformes pour leur assiette, c’est-à-dire une croissance plus inclusive, seule garantie d’une réconciliation des Ivoiriens entre eux. Les actions du type « réconciliation et pardon », si elles sont nécessaires, restent trop abstraites. Le candidat idéal devra aussi laisser la justice travailler librement, les instituons fonctionner sans interférence, lutter contre la corruption. Il faut ajouter la lutte contre le dérèglement climatique et la protection de l’environnement.

 

L’Upci de Soro Brahima a dit « non » au parti unifié. Le président de ce micro-parti est applaudi par les uns pour avoir laissé le jeu démocratique se jouer, mais il est vertement critiqué par des cadres du Rhdp. Comment analysez-vous le vote des militants de l’Upci ?

 

Il n’existe pas de cohérence entre la démarche du parti et celle de son président. Pour en revenir à un autre parti, c’est comme si le MFA actuel sortait du Rhdp après avoir fait partir son Président fondateur, parce qu’il avait commencé à dire NON au Rhdp. L’Upci a dit NON au parti unifié, mais il semble ne pas vouloir sortir du Rhdp, la coalition politique au pouvoir. Logiquement, son Président, qui est applaudi, devrait, à mon sens, démissionner, puisqu’il a été désavoué après avoir engagé le parti par sa signature. Sans oublier que le départ de Gnamien Konan, son Président fondateur s’est fait sur son refus de rester avec le Rhdp. Il est plus cohérent que son successeur.

 

Le parti unifié est source de friction entre le Pdci et le Rdr. Pensez-vous qu’ils finiront par s’entendre ?

 

Il existe aujourd’hui des désaccords au niveau de l’agenda et sur le fond. Le Pdci demande depuis toujours un rééquilibrage au sein du Rhdp, et une alternance au pouvoir en sa faveur. Dans ces conditions, le Pdci soutiendrait le projet du parti unifié. Mais, Alassane Ouattara, qui n’a jamais parlé d’alternance, voit le parti unifié comme un moyen pour désigner le meilleur candidat ou le meilleur ticket « président/vice-président ». Vous connaissez la formule : si tu veux la paix, prépare la guerre. Toute proportion gardée, regardez ce que la Corée du Nord a fait avec les Etats-Unis, elle a préparé la guerre pour avoir un accord de paix. Je pense qu’ils parviendront à s’entendre, d’une manière ou d’une autre, malgré les positions actuelles qui paraissent extrêmes. Le risque, s’il n’y a pas d’entente est, pour le Pdci ou le Rdr, de perdre le pouvoir.

 

 

Après son soutien à Ouattara en 2010 et 2015, le Pdci dit attendre le retour de l’ascenseur de la part du Rdr. Cette demande est-elle légitime ?

 

Il faut se souvenir du contexte des soutiens de 2010 et 2015. Le Pdci pouvait-il faire un autre choix en 2010 ? Pouvait-il ne pas soutenir Ouattara et soutenir Laurent Gbagbo, comme certains de ses militants et cadres l’ont fait, malgré les consignes de Bédié ? Le Pdci pouvait-il être neutre ? Quand on fait un choix politique, on le fait pour la stabilité de la Côte d’Ivoire, pour l’Histoire, on le fait pour la jeunesse du pays. S’agit-il, face à l’Histoire, de monnayer un ralliement de pure circonstance et attendre un retour d’ascenseur ? En 2015, le Pdci pouvait présenter un candidat. Beaucoup ont été surpris par l’Appel de Daoukro qui faisait de Ouattara le candidat unique du Rhdp. Mais au fond le Président Bédié pouvait-il faire autrement ? Je ne le crois pas.  Kkb, Banny et autres ont été ou ont voulu être candidats, le Pdci les a exclus. Bédié a tout misé sur l’alternance en 2015, sans avoir d’accord écrit avec Ouattara, qui a toujours avancé l’idée du meilleur d’entre eux ( Rhdp, NDLR), pour être candidat, sans parler d’alternance. Lors du dernier congrès du Rdr, il a dit que tout le monde pouvait être candidat, ce qui est une manière de refuser l’alternance.

 

Que savez-vous de la polémique concernant la promesse supposée de Ouattara à Bédié sur le soutien à un cadre du Pdci en 2020, en contrepartie de l’Appel de Daoukro ?

 

Il n’y a pas de polémique. Le Président Bédié lui-même ne l’a jamais dit. Il semble que le chef de l’État avait écrit deux lettres au Président Bédié, en plus des échanges verbaux, pour s’étonner que le Pdci parle d’une promesse formelle, alors qu’il n’était question que d’un silence de respect, d’une approbation tacite de l’ensemble des propositions du Président du parti : candidature unique en 2015 au profit de Ouattara, parti unifié et alternance à partir de 2020. Tout doit s’enchaîner au même moment : parti unifié et alternance. En route les choses ont changé. Pourquoi ? D’ailleurs dans sa dernière interview à Jeune Afrique, le chef de l’État a dit clairement qu’il n’a jamais été question d’une promesse quelconque.

 

La réforme de la Cei polarise en ce moment les attentions. L’opposition estime que le mandat de Bakayoko a expiré, mais mieux, un arrêt de la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples demande au gouvernement de la modifier. Comprenez-vous cette demande de l’opposition de reformer la Cei avant toute action liée au processus électorale à venir ?

 

Je ne comprends pas ce préalable. Cela dit, si l’arrêt de la Cour africaine est obligatoire et a une valeur légale contraignante, que perd, par exemple, l’opposition à s’inscrire dans le processus ? Rien ! Si le pouvoir actuel gagne en 2020, sa victoire peut ne pas être reconnue et la Côte d’Ivoire peut être sanctionnée à l’international et mise au banc des Nations à l’ONU, à l’UA, pour cause d’élections organisées avec une Cei déséquilibrée. Si c’est l’opposition qui gagne, après avoir bien surveillé le processus, la communauté internationale en prendra acte et ne permettra aucun abus, aucune confiscation. Même dans les CEI les plus verrouillées en apparence, comme en Gambie, il est de plus en plus difficile de tripatouiller et de manipuler le suffrage universel. La vraie technologie est là aujourd’hui, elle n’existait pas encore lorsque Fologo parlait de technologie électorale. Je n’adhère pas à ce jeu du boycott de l’opposition.

 

Pourquoi selon vous la Cei n’est toujours pas réformée ?

 

C’est une question de timing, au niveau du gouvernement, mais je pense que la CEI sera réformée a minima, après les élections municipales et régionales qui arrivent.

 

À minima ? Comment ?

 

Il y aura sans doute une nouvelle CEI, une recomposition de l’équipe, mais il se peut que le Président Bakayoko soit à nouveau nommé, et reste à la barre jusqu’en 2020, et aux élections présidentielles. Tout ceci dépend de la bonne entente au sein du Rhdp. Par ailleurs, si le Président Bakayoko n’est pas nommé à nouveau, même avec une base égalitaire de 50-50, ce qui n’est pas évident, l’opposition peut comprendre que le pouvoir choisira un Président qui ne lui est a priori pas hostile. Avant de le récuser plus tard, le Président Gbagbo est celui qui avait adoubé et défendu Youssouf Bakayoko. Si Youssouf Bakayoko avait manifesté de l’hostilité à l’égard du pouvoir de Gbagbo, il n’aurait pas été choisi. L’opposition devrait, selon moi, dépassionner la question de la CEI.

 

Existent-ils des enjeux politiques derrière ce refus de Ouattara d’exécuter l’arrêt de la Cour africaine des Droits de l’homme et des peuples?

 

Pas tout à fait, de mon point de vue. C’est juste une question de timing ; le rééquilibrage sera fait. D’ailleurs, le Président du sénat l’a confirmé, alors qu’il était chargé du dialogue politique auprès du Chef de l’État. Selon lui, il n’y a pas un refus, mais une question de timing, d’opportunité. Je pense que le gouvernement veut terminer avec les élections locales, avant d’engager des discussions sur la réforme de la CEI. Sans toutefois prendre le risque d’un vide institutionnel. Par ailleurs, je trouve étonnant que l’opposition n’ait pas la possibilité de faire démissionner les cadres désignés par elle, après les avoir récusés, au motif qu’une fois nommés, ils sont libres et indépendants. Enfin, j’estime que si, avec l’Eglise, l’Islam, la société civile, les représentants des magistrats et des avocats, la CEI est toujours considérée comme manquant d’équilibre dans sa composition, elle peut quand même respecter l’éthique démocratique, et les lois ! Il ne faut pas désespérer de nos instituions, de notre pays.

 

Comment voyez-vous les chances de l’opposition à Ouattara en 2020 ?

 

Elles sont minces, voire inexistantes, si l’opposition reste divisée. Si l’opposition s’organise dans un rassemblement crédible, elle peut obliger à un second tour, si l’on considère que l’élection sera libre et transparente. Là encore, je crois à la force des programmes et à la sincérité des alliances.

 

Après « Instant de Vie », vous avez osé, en écrivant « Notre histoire avec Gbagbo ». Ça vous a valu une volée de bois vert de certains partisans de Gbagbo. Avec du recul, diriez-vous que vous avez été incompris ? Comment l’ouvrage s’est comporté en librairie ?

 

Ceux qui ont critiqué le livre n’ont retenu que des bouts de phrases, que des extraits. Ils n’ont pas pris la peine de tout lire. J’ai été l’objet d’un faux procès. Par la suite, je suis allé à trois reprises à La Haye pour voir Blé Goudé, et j’ai eu l’occasion d’échanger avec le Président Gbagbo, et d’autres de ses proches, au-delà des questions politiques. Trop longtemps, ma personne a été attaquée à tort, par les uns et les autres. Il est normal qu’un homme public, comme je peux l’être, soit attaqué. Qui peut faire l’unanimité ? D’abord, je ne renie jamais mes amitiés, même si je ne partage pas les opinions de ces amis. Je reste un homme libre, peu enclin à se laisser enfermer dans le carcan de l’esprit partisan. Que disait Figaro, dans la pièce de Beaumarchais : « Sans la liberté de blâmer, il n’est point d’éloge flatteur ». Un véritable ami n’est pas un courtisan. J’ai écrit ce livre pour ne pas perdre la mémoire de certains épisodes de ma vie, et pour éclairer certains aspects qui ont fait l’objet d’interprétations fausses ou volontairement déformées. Le livre a été bien reçu en librairie. Mais l’écriture ne rend pas riche tout le monde.

 

Votre troisième œuvre « Championne l’Enjailleuse » dépeint les maux qui minent notre sphère politique. Que répondez-vous à ceux qui trouvent que le contenu se détache du titre ?

 

Un titre est toujours un résumé d’un livre. Avec ce titre, le lecteur s’attend à ce que je raconte l’histoire d’une femme, Championne, et son comportement d’« enjailleuse ». Un roman, s’il veut divertir, n’est jamais pur divertissement, il nous renvoie à des réalités et à des vérités supérieures. Camus disait : « Si tu veux être philosophe, écris des romans. » L’écriture philosophique s’adresse à des spécialistes, l’écriture romanesque, plus facile d’accès, s’adresse au plus grand nombre. Ce roman parle de la condition des femmes et du comportement des hommes. Comment survivre pour une femme dans une société qui a été construite par et pour les hommes ? Lorsqu’on n’a pas fait d’études, l’« enjaillement » est un moyen pour les femmes. Championne devient le miroir dans lequel se reflètent tous les maux de la société et de la sphère politique. Alors qu’elle rêve d’amour, de pureté, Championne devient une championne de l’enjaillement. Regardez la société aujourd’hui, souvenez-vous de l’affaire Weinstein, tout tourne autour du sexe, de l’argent et du pouvoir.

 

Vous êtes patron de presse. Quel diagnostic faites-vous de la chute vertigineuse des chiffres de vente des journaux en Côte d’Ivoire?

 

C’est un sujet très important. Un pays démocratique est un pays dans lequel il existe une presse libre. Le problème est, en Côte d’Ivoire, financier. Dans la presse, les professionnels se battent seuls, sans argent. Des amis, des partis politiques pour la presse d’opinion, les soutiennent, pas les banques. Peu d’hommes d’affaires acceptent d’investir sur 2 à 6 ans dans la presse. Disposer d’un journal fait toujours rêver. En réalité, nous bricolons, nous nous débrouillons, toujours avec des bouts de ficelle. Par manque de moyens, les recrutements ne sont pas faits de façon rigoureuse, les rédactions n’ont pas les ressources nécessaires pour fonctionner, produire des contenus attractifs. Mon diagnostic ? La presse écrite quotidienne se porte mal. Les causes sont multiples. Il y a tant à dire ! Nous y reviendrons.

 

Quelles sont, pour vous, les solutions pour arrêter l’hémorragie ?

 

La presse quotidienne écrite doit se réinventer en innovant. Innover, innover, innover ! S’adapter aux nouvelles technologies ! Générer des produits nouveaux et dérivés pour avoir des ressources supplémentaires. Produire des contenus fiables, « sourcer » les informations, et non pas multiplier les « fake news ». Réinventer le journalisme en étant sérieux, mais lisible. Un quotidien n’est pas une revue dans laquelle des spécialistes écrivent pour des spécialistes, comme dans une revue de sciences humaines. Nous nous adressons au plus grand nombre qui veut une information factuelle,  et des analyses qui permettent de comprendre les réalités quotidiennes. Nous devons rester « lisibles » dans l’écriture journalistique et la mise en page. Mais, comment parvenir à faire vivre la presse quotidienne écrite sans ressources, sans financement propre, sans un appui plus fort de l’État, sans le soutien des banques ? Chez nous à l’Intelligent d’Abidjan, nous essayons de faire ce qu’il faut pour exister, pour nous développer, mais ce n’est pas toujours facile ! Nous avons besoin du soutien de nos lecteurs.

 

Une correspondance particulière de Tché Bi Tché

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