Selon l’ordonnance Numéro 2018-143 du 14 février 2018, adoptée récemment en Conseil des ministres, une partie des sénateurs sera élue, et l’autre nommée au mois de mars 2018, tandis que les municipales et régionales sont prévues en Juillet 2018. Le Sénat, chambre haute du Parlement ivoirien, assure la représentation des collectivités territoriales et des Ivoiriens établis hors de Côte d’Ivoire. Deux tiers des sénateurs sont élus au suffrage universel indirect.
Un tiers désigné par le Président parmi les Ivoiriens reconnus pour leur expertise et compétence dans les domaines politique, administratif, économique, scientifique, culturel, sportif, professionnel et social. Le mandat des sénateurs est de cinq ans. Présentée par les autorités ivoiriennes comme une innovation majeure de la troisième république, cette deuxième chambre n’a pas encore été installée. Les sénateurs seront élus par les députés, les conseils régionaux et les conseillers municipaux par région, et par district autonome (Abidjan et Yamoussoukro) ; chaque région, ou district étant représenté par deux sénateurs.
Le scrutin sera organisé par la Commission électorale indépendante, et l’élection aura lieu à la majorité relative, dès le premier tour. Un second tour, ne sera organisé qu’en cas d’égalité. Après l’élection des sénateurs par le collège électoral ainsi déterminé, le Président de la République, désignera le tiers des membres du Sénat, soit environ 33 personnalités, si on considère que les 2X33 élus (66), constituent les 2/3 des membres de l’institution. Ainsi le Sénat pourrait compter au total 99 membres, qui avec les 255 députés actuellement en exercice formeront le Parlement, soit un total de 354 représentants du peuple pour voter les lois. Aucune liste de candidature à l’élection des sénateurs ne peut être acceptée si elle ne comprend pas deux candidats.
La caution est fixée à un million de francs CFA pour tout candidat qui s’inscrit sur une liste de candidature bloquée, sans panache ni préférentiel. Conformément aux dispositions transitoires et exceptionnelles de la Constitution de la troisième République, le mandat de sénateurs prendra fin, en 2020. Il convient de rappeler que cette deuxième chambre parlementaire s’installera à Yamoussoukro, la capitale politique du pays.
Josué Koffi