Ainsi en a décidé le Conseil d’Administration, les assises du 10e congrès de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (Unjci) se tiendront les 20 et 21 juillet 2019, juste après que les lampions se seront éteints sur le grand barnum continental du ballon rond, au pied des pyramides, en Egypte. Qui succédera à Traoré Moussa, dit MT ? Lancinante question. Au regard du nombre « impressionnant » de candidatures. Au regard de la barre placée haut par ce dernier et ses prédécesseurs. Jean Claude Coulibaly, dit JC, Lance Touré, Franck Ettien, Bamba Idrissa, Diby Boni ont déjà, publiquement, fait part de leur intention de se porter candidat. Sur cette liste figurait Laurent Okoué, qui, lui, a finalement décidé de former un duo avec J C. Faut-il voir dans cette pluralité de candidatures l’expression d’une bonne santé de la démocratie au sein de l’UNJCI ? Peut-être. Une chose est cependant sûre, le fait que trois candidats soient issus du Conseil sortant, dénote de l’échec du consensus en son sein. Le sujet ayant fait couler un flot de salive, de l’encre et du fiel, point n’est besoin ici de remuer la poussière qui a fini par tomber. L’heure est maintenant au choix. L’heure est, pour emprunter l’expression en vogue dans l’arène politique ivoirienne, à la « clarification ». Choisir, c’est renoncer à un choix, a dit l’autre. Cela ne veut pas dire que le choix auquel on renonce est forcément mauvais. Mais le choix obéit à un jugement de goût, et ce goût, à un jugement de valeur. Autrement dit, tout choix est, a priori, éclairé, assis sur des valeurs. Le choix est également consubstantiel au libre arbitre que d’aucuns appellent le « pouvoir discrétionnaire ». Porté par des raisons enfouies dans la couche la plus profonde de notre subconscient. Quitte à les faire remonter un jour pour les « projeter » à la face du public. En outre, une certaine écriture impose qu’on tienne compte dans nos choix de trois choses fondamentales : Le moi, le toi/lui et la société. Ici, il s’agit de voir dans le nôtre, d’abord, si le choix que nous faisons est bon pour nous, s’il profite à notre réalisation personnelle. Ensuite, si ce choix contribue au rayonnement de l’Unjci, à sa renommée, à son image, à son poids. Et enfin pour la société, ici les membres de l’Unjci, ce qui pourrait concourir à leur bien-être, étant entendu que tout Etre aspire au bonheur. Notre choix est clair et net : c’est la liste conduite par Jean Claude Coulibaly. Affable, discret, il a occupé durant trois ans le Secrétariat du Conseil exécutif sortant, dirigé avec doigté les débats parfois houleux. Aussi, avons-nous eu l’occasion de débattre avec JC sur le plateau de DNEWS de notre ami ANGE. Ce fut pour nous un débat de haut vol. Pas que nos points de vue convergeaient toujours. Ils étaient parfois même diamétralement opposés. Mais, ce fut un débat structuré, arguments et exemples soutenaient toujours une idée, une position. Tout cela dans la courtoisie. Pour nous donc, l’humilité, le bagage intellectuel, entre autres, sont des atouts que nous sommes en droit de réclamer à un prétendant à la fonction suprême de la faitière des organisations des professionnels des medias de Côte d’Ivoire. Ayant fait cette expérience avec J C, nous avons fait, avec le cœur un peu lourd, vu notre proximité amicale avec les autres candidats potentiels, le choix de la liste du duo JC-Okoué. Avec le travail de fourmi qui se fait déjà dans l’ombre, nous n’avons aucun doute que les confrères feront le choix idoine le moment venu. Car, dans un écosystème médiatique ivoirien qui s’érode, on érigera l’irresponsabilité, si l’UNJCI ne prend pas sa part, toute sa part, dans la recherche de solutions pérennes, en se présentant comme une force de propositions pour stopper la mévente de nos journaux. A cette allure, le soutien de l’Etat, via le Fonds de développement de la presse (Fsdp), sera une digue à la merci de la bourrasque. Alea jacta est. Les dés sont jetés.Place au choix mûrement réfléchi. Entre l’immobilisme et l’action. Un seul choix s’impose.
Tché Bi Tchétbt552@yahoo.fr