Développement durable et émergence : Les géographes ivoiriens brocardent les gouvernants africains
La 11e édition des journées de l’association des géographes de Côte d’Ivoire s’est tenue récemment, à l’Université Félix Houphouët Boigny d’Abidjan Cocody, en présence du ministre ivoirien des Transports, Amadou Koné, représentant le Premier ministre. Cette année, les géographes ivoiriens ont choisi de réfléchir sur le thème « Les outils géographiques au service de l’émergence et du développement durable ». En effet, de plus en plus, les dirigeants africains parlent d’émergence. Une vision qualifiée par certaines personnes de simple slogan politique. Pour les géographes de Côte d’Ivoire, l’émergence tant clamée par ces gouvernants africains ne saurait se réaliser sans tenir compte des phénomènes géographiques, notamment les risques naturels et les catastrophes naturelles dans l’aménagement du territoire. En clair, l’émergence doit être perçue dans notre environnement. En l’occurrence, dans l’agriculture, la gestion des eaux, des forêts, du développement des transports, a expliqué Dr Alla Della, président du comité d’organisation. Cinq jours durant, ces géographes ivoiriens et leurs frères de certains pays de la sous-région, au nombre desquels figurent le Burkina Faso, le Bénin et le Togo, ont animé des ateliers suivis, de visites de terrain pour instruire et éclairer les nombreux étudiants et participants présents à ces journées. Notons, qu’au moins 150 géographes venus de divers pays étaient à cette 11e édition. Les journées de l’Association des géographes de Côte d’Ivoire (AGCI) ont débuté depuis 1980 avec l’organisation de la 1ere édition à Abidjan du 18 au 19 février 1980 sur le thème « Méthodes de la géographie ». Ces journées se sont poursuivies jusqu’en 1999 lorsque survient le coup d’Etat occasionnant l’arrêt des activités géographiques en Côte d’Ivoire. Aujourd’hui, avec la normalisation constatée, on note que les géographes de Côte d’Ivoire ont décidé de reprendre leurs activités, en organisant cette 11e édition des journées géographiques de 2018.
Josué Koffi