La trêve sociale, obtenue au terme d’intenses tractations entre le gouvernement Gon Coulibaly et la plateforme de syndicats des fonctionnaires et agents de l’Etat, dirigée par Zadi Gnagna, risque, si l’on y prend garde, de voler en éclats. En effet, après les enseignants du supérieur qui continue de rouspéter contre les conditions de la retraite contenues dans l’accord, c’est au tour du puissant syndicat, le Mouvement des instituteurs pour la défense de leurs droits (Midd) de Mesmin Comoé d’exprimer sa colère contre l’inertie du gouvernement devant leurs revendications « propres ».
« Nous n’hésiterons pas à passer de la trêve sociale à la grève. Pour ça, les dirigeants peuvent nous faire confiance. Nous leur accordons encore un temps pour que nos revendications soient analysées. Ce sont, entre autres, les sanctions que subissent encore, certains de nos camarades après la grève de janvier 2017. Nous nous opposons au recrutement des instituteurs
adjoints. Nous continuons de dénoncer les cours du mercredi qui n’apportent rien aux enfants » menace le secrétaire général du Midd.
Nissi Anaëlle