Alassane Ouattara, le chef de l’Etat ivoirien, a eu un entretien, ce jeudi 31 mai 2018, au Palais de la Présidence de la République, avec le Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), M. Moussa Faki MAHAMAT. Au terme de la rencontre, le Président de la Commission de l’Union Africaine, a indiqué, que l’année 2018 a été marquée, depuis le Sommet de l’Union Africaine du mois de janvier, par une accélération de l’intégration du continent africain, avec notamment le lancement, par les Chefs d’Etat, de trois projets « phares » de l’Agenda 2063.
Il s’agit de la Zone de Libre Echange Continental (ZLEC) lancée au Sommet extraordinaire de Kigali (Rwanda) en mars 2018 ; du Protocole sur la libre circulation des personnes et du passeport africain et du Marché unique du transport aérien en Afrique.
Pour M. Moussa Faki MAHAMAT, il était de son devoir d’effectuer le déplacement d’Abidjan pour s’entretenir avec Alassane OUATTARA de l’évolution de tous ces dossiers. Le Président de la Commission de l’UA a ajouté que les échanges avec le Chef de l’Etat ont également porté sur le prochain Sommet de l’Organisation panafricaine qui aura lieu en juillet 2018 à Nouakchott, en Mauritanie.
Par ailleurs, M. Moussa Faki MAHAMAT a souligné avoir profité de sa rencontre avec le Président Alassane OUATTARA pour faire avec lui, un tour d’horizon de la situation de paix et de sécurité sur le continent. De toute vraisemblance, y compris en Côte d’Ivoire où la réforme de la Cei, recommandée justement par la Cour africaine des droits de l’homme et des peuples, déchaine les passions, du fait du refus de Ouattara de donner une suite favorable à cette décision de justice. Selon des indiscrétions, cet entêtement préoccupe l’UA. Qui a dépêché son diplomate pour sonder dans quelle direction Ouattara compte aller dans le piétinement de la loi. A-t-il pu convaincre son hôte à mettre un peu d’eau dans son vin ? L’avenir proche nous le dira. Peut-être que le sommet de Nouakchott en juillet promet des surprises, si d’ici là, Ouattara continue de défier juges africains, opposants et société civile.
Axel Eliakim