« Jusqu’en 2010, Jean-Louis Billon n’était pas PDCI. Dès qu’il (Jean-Louis Billon) est rentré au gouvernement, il est devenu RHDP. Dès qu’il est sorti du gouvernement pour ses insuffisances, du coup il devient autre chose. Lui, on ne s’occupe pas de lui, car c’est un politicien alimentaire. Ce n’est même pas un politicien. Moi qui vous parle, je connais mieux le PDCI-RDA que Jean-Louis Billon. Moi qui vous parle, j’ai plus apporté au PDCI-RDA que Jean-Louis Billon. Je le mets au défi de dire ce que lui Jean-Louis Billon a apporté au PDCI. Il n’est même pas PDCI. C’est un politicien alimentaire, je ne m’occupe pas de lui. Vous savez, les nombrilistes ne pensent qu’à eux ». Tels ont été les propos tenus par Kandia Camara Kamissoko, Secrétaire générale du Rassemblement des Républicains (RDR), pour répondre au porte-parole du PDCI-RDA. l’ex-ministre de l’artisanat dans une déclaration a fait savoir que son parti le PDCI-RDA aura bel et bien un candidat en 2020. Une déclaration qui a suscité l’ire de certains caciques de l’actuel régime dont Kandia Camara Kamissoko. Cette dernière a traité l’homme le plus riche de Côte d’Ivoire et l’un des hommes les plus prospères d’Afrique francophone ‘’ d’alimentaire’’. En ce qui concerne les ‘’alimentaires’’, il faut le dire, la scène politique ivoirienne en possède énormément. Kobénan Kouassi Adjoumani, ce professeur de lycée pour manger et continuer à manger, s’est érigé en thuriféraire du RHDP. Kandia camara, professeur CEG devenue aujourd’hui milliardaire après sa nomination au poste de ministre de l’éducation nationale n’est pas à exclure de la liste des politiciens alimentaires d’Eburnie. Pourquoi n’a-t-elle pas vu la poutre qui est dans son œil ?
A la différence de nombreux politiciens devenus milliardaires après avoir été nommés à des postes juteux, Billon, quant à lui, a un parcours à enseigner dans nos écoles. Après des brillantes études secondaires, il obtient une maîtrise en droit des affaires à l’Université de Montpellier (France), puis un diplôme de l’Institut des hautes études de défense nationale (IHEDN). Et enfin un master des affaires internationales à l’Université de Floride (USA). Ce lourd bagage intellectuel lui a permis de commencer une brillante carrière professionnelle. Elle débutera dans le Wisconsin, en tant que directeur des ventes de la société Grace Cocoa. Quelques années après, il rentre au pays. Ce Dymini mettra ses compétences aux services de la SIFCA où il gravira les échelons pour devenir président du conseil en décembre 2001.
Entre celui qui était multimilliardaire et celle qui peinait à joindre les deux bouts, devenue aujourd’hui milliardaire grâce à un poste ministériel qui est politicien alimentaire ? L’appréciation est laissée à chacun.
Aaron KANIE