Acquittement définitif de Gbagbo et Blé Goudé : voici les artisans de la victoire

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« Le Front Populaire Ivoirien félicite les équipes de défense du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goude pour la qualité et l’immensité du travail abattu durant toutes ces années et les remercie de la confiance qu’elles ont placée en leurs clients dès le début de ce procès. Le Front Populaire Ivoirien exprime toute sa gratitude aux militantes et militants, sympathisantes et sympathisants du FPI, au peuple ivoirien dans son ensemble, aux membres de la diaspora ivoirienne et africaine qui, depuis la déportation du président Gbagbo en novembre 2011, n’ont eu de cesse de battre le pavé et de donner de la voix partout à travers le monde entier pour crier l’innocence du président Laurent Gbagbo et du ministre Charles Blé Goudé.

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Le Front Populaire Ivoirien  rend un vibrant hommage aux anciens chefs d’Etat et dirigeants africains, aux démocrates ivoiriens et africains épris de justice,  aux intellectuels ivoiriens, africains et du monde entier, aux organisation politique et de défense de droit de l’Homme, aux communautés religieuses, aux artistes ivoiriens et africains, aux  médias  ivoiriens, africains et européens qui ont mené la lutte, chacun à sa manière, pour rendre justice au président Laurent Gbagbo et au ministre Charles Blé Goudé.

Le Front Populaire Ivoirien  salue et félicite le président Laurent Gbagbo et le ministre Charles Blé Goudé  pour leur résilience, leur détermination et leur engagement en faveur de la liberté, de la démocratie, de la paix et de la réconciliation entre tous les enfants de la Côte d’Ivoire », extrait de la déclaration du front populaire ivoirien le parti de gbagbo suite à l’acquittement définitif de Gbagbo et Blé Goudé. Il rend là un hommage aux artisans de cette victoire. Il faut rendre à césar ce qui est César.  L’acquittement de Laurent Gbagbo & Charles Blé Goudé dans le procès qui les opposaient à Fatou Bensouda, Procureur de la Cpi, a été possible grâce  à la résilience des deux ivoiriens. Car 10 ans de procès ce n’est pas 10 jours de procès. Il a fallu avoir un mental d’acier pour tenir le coup. « Nous irons jusqu’au bout » avait déclaré Laurent Gbagbo à l’ouverture de ce procès. Quant à Charles Blé Goudé, il a titré son ouvrage « De l’enfer je reviendrai ». Ce succès est également le fruit de la témérité des conseils des deux leaders. De victoires d’étapes, ils ont fini par bloquer définitivement la rotative de mensonges, de ouï-dire de Bensouda. Ce ne fut pas une partie de plaisir, tant le procès avait une nature complexe, car politique. Depuis son ouverture le 28 janvier 2016, les avocats de Laurent Gbagbo ont fait montre d’un talent qui invite à leur tirer le chapeau. Déboussolée par la méthode de Me Emmanuel Altit, Conseil principal de Laurent Gbagbo, et ses camarades, l’Accusation s’est souvent embrouillée et a livré à la vindicte ses propres témoins. La peur avait changé de camp. La vérité pointait le nez. Face aux « ouï-dire » et autres coupures de presse de Fatou Bensouda, Me Altit et ses camarades ont opposé un travail de fourmi. Ils ont pris le temps de disséquer le dossier ivoirien. En commençant par étudier l’histoire de la Côte d’Ivoire, depuis les années 1960. Avec une attention de félin sur les deux décennies de crises militaro-politiques. Pour ce faire, les rôles ont été attribués comme cela se fait dans une équipe sérieuse. Originaire de la Côte d’Ivoire, Me Agathe Bahi Barouan avait en charge de démonter les arguties de Bensouda sur une guerre prétendument etniciste et religieuse en Côte d’Ivoire. Comme hypothèse de départ, elle révèle au monde son métissage, Bété et Malinké. Quel camp choisira-t-elle lorsque ces deux venaient à s’entretuer ? A la vérité, cette trouvaille de Bensouda est sortie de son imagination fertile.  « Cette grille de lecture ethnicisée est fausse, elle est inacceptable. L’ethnie ne peut pas être la clef de compréhension » battait en brèche Me Barouan, le 15 janvier 2019, au cours de l’audience du premier acquittement. Et l’avocate au Barreau d’Abidjan de glisser : «Lorsque l’on touche à la réalité humaine, il n’y a pas de place pour la simplification. Quand le procureur oppose le Sud chrétien au Nord musulman, sait-il qu’il se trouve plus de musulmans au Sud qu’au Nord ? L’accusation veut vous présenter une Côte d’Ivoire polarisée, camp contre camp, comme si la population n’avait pas assez souffert ». Et de conclure : « En côte d’Ivoire, les frontières religieuses ne regroupent pas toujours les frontières ethniques ». Pour ce qu’il a été donné d’entendre çà et là, même dans le camp Ouattara, l’exposé de cette ancienne du Conseil constitutionnel ivoirien avait été salué. Et lorsque Jennifer Naouri de la défense de Gbagbo s’est attelée à dépiécer la colonne vertébrale de l’accusation contre Gbagbo, le doute s’est installé dans le camp des pourfendeurs de l’ex-numéro 1 ivoirien.  Elle a commencé par présenter l’ossature des charges alléguées. A savoir la répression supposée de manifestants à la Rti le 16 décembre 2010, la mort de 7 femmes à Abobo, le 3 mars 2011, le bombardement supposé du marché Siaka Koné, le 17 avril 2011 et les tueries du 12 avril à Yopougon. Pour elle, la dernière accusation se vide d’elle-même, car Laurent Gbagbo, arrêté le 11 avril, ne peut assumer hiérarchiquement des faits qui auraient pu se passer alors même que les chefs militaires avaient déjà fait allégeance à Ouattara. Avant de pulvériser les autres charges. Parlant de la manif  des femmes à Abobo, elle s’interrogera : « Pourquoi à Abobo, une agglomération aux mains du Commando dit Invisible, commando de triste mémoire ? » s’était-elle interrogée. Avant de retourner les séquences de la vidéo dans tous les sens.  Pour arriver à la conclusion que toutes les victimes sont alignées. Comme à Hollywood. En ce qui concerne le marché Siaka Koné prétendument bombardé, la « téméraire » Naouri avait mis en lumière les contradictions, les incohérences du narratif de Bensouda.  Pas de précision sur l’heure de bombardement, des témoins se contredisent…Puis, feuilletant les annales de l’histoire,  Jennifer Naouri dira que ce bombardement a été utilisé comme épouvantail dans le seul but d’émouvoir le monde entier à l’image de ce qui s’est passé à Sarajevo, il y a quelques années. Mieux, elle a posé cette question à Bensouda : « Comment des auteurs directs peuvent-ils être acquittés dans une affaire, faute de preuves, et qu’on continue de poursuivre le co-auteur indirect supposé ? » La réponse est une affaire d’initiés. Le Tribunal militaire d’Abidjan sous Ouattara blanchit des auteurs directs supposés, et Gbagbo le co-auteur supposé est poursuivi. L’expert en Droit,  Prof. Jacobs avait la réponse.  « Le procureur est condamné à ne pas dire la vérité. Il vend une autre histoire. Un nuage de fumée sémantique qui vise à masquer la vérité », fulmine-t-il. Même les ponctuations sciemment déplacés pour dénaturer le sens réel du discours de Laurent Gbagbo n’ont pas échappé à l’un des esprits exercés et critiques.  Une chalandise intellectuelle chapeautée par Me Emmanuel Altit. Dont la brillance de la coordination de la Défense saute aux yeux. Surtout lorsqu’il démasque Fatou Bensouda dans sa tentative de falsifier l’histoire récente de l’Eburnie.  « Faire disparaître les bourreaux, c’est faire disparaître leurs crimes. C’est renoncer à les faire comparaître devant la justice. C’est faire disparaître les violences vécues par des dizaines de milliers d’Ivoiriens. La souffrance n’est pas divisible, elle n’appartient pas à un camp, à une ethnie. Réécrire l’histoire, c’est aussi une atteinte au vécu des Ivoiriens et à la souffrance » condamnait-il la forfaiture, y compris sa tentative frauduleuse de marquer au nombre des pièces à charge, une vidéo tournée au Kenya, dans laquelle des personnes sont brulées vives. Au total, c’est le travail scientifique de la Défense de Gbagbo qui a jeté le trouble dans le camp de l’Accusation. A juste titre, ce travail d’orfèvre suscite admiration dans la galaxie Gbagbo.  Les prévenus à la Haye ont été fortement soutenus par la diaspora ivoirienne et africaines, voir au-delà, des foules racialement colorées qui n’ont  cessé de battre le pavé pour réclamer leur libération, des anciens chefs d’Etat comme Joaquim chissano, ancien président mozambicain n’avaient pas hésité à signer une tribune pour réclamer leur libération.  Que dire des intellectuels comme Bernard Houdain, conseiller de Gbagbo, François Mattéi, journaliste français, auteur du titre prémonitoire «  Libre »,  qui n’ont cessé à travers des écrits de dénoncer la forfaiture. Comme nous étions face à un procès politique le rapport des forces au plan local pouvait influencer l’issue du procès. Conduit par feu Sangaré Abou Drahamane, le parti de Gbagbo se faisait entendre au pic du procès. Par des mobilisations monstres pour dire que Laurent Gbagbo et Blé Goudé ne sont pas seuls. Qu’ils restent les chainons manquant de la réconciliation. L’un mis dan l’autre,  les juges n’avaient d’autre choix que de prononcer « l’acquittement définitif »

Tché Bi Tché

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