Gel des comptes, ponction et mise sous contrôle des salaires Un vrai désordre organisé

Devant la paralysie totale de l’école ivoirienne, les enseignants, qu’ils soient du préscolaire, du primaire ou du secondaire, ont consenti à lâcher du lest. Bien que leurs revendications, quoique légitimes,  n’aient pas été satisfaites. Certainement, qu’ils ont été guidés par l’intérêt supérieur de la Nation. A la lumière de ce que l’on voit à travers le désordre organisé autour des salaires, on ne peut pas en dire autant pour les autorités ivoiriennes, au plus haut niveau. Tenez, les comptes gelés, décision du reste inique et cynique, se dégèlent au compte-goutte. Les ponctions continuent de plus belle. Idem pour les comptes sous contrôle à la Solde. Souvent, les enseignants ne savent pas les critères qui président à ces actions du gouvernement. En effet, des personnes « anonymes », qui ne sont pas des syndicalistes « durs et intraitables », ont vu leurs comptes gelés. Quant aux montants des ponctions, ils varient d’un compte à un autre. Des enseignants chanceux ont été épargnés depuis que la frénésie s’est emparée de la caste étatique. Loin de nous, l’idée de livrer des enseignants à la vindicte d’un gouvernement qui ignore tout du caractère sacré d’un salaire, de sa notion synallagmatique (versement à la suite d’un travail accompli). Cela montre simplement le caractère désordonné de l’action du gouvernement envers les enseignants. Tout compte fait,  quel est le but recherché ?  Eux seuls savent les raisons cachées. Mais disons-le tout net, ce jeu malsain vise à éloigner les enseignants de l’essentiel : ce qui a motivé leur grève. En vue, pour le gouvernement, soit de gagner du temps, soit de continuer le dilatoire. Les factures, les loyers et autres urgences familiales peuvent attendre. Ils l’ont bien cherché en défiant le suzerain. Pour qui la loi ne vaut pas un clou. Même le droit de grève reconnu par ‘’sa’’ propre Constitution. Bien dommage ! 

Tché Bi Tché