Disons d’emblée que nous sommes de ceux qui exècrent la politique de la chaise vide. Car « si tu n’y vas pas tu as déjà tout perdu. Dans l’affaire du 3e mandat l’opposition ivoirienne a pris la décision de ne pas participer à la présidentielle du 31 octobre 2020. A froid était-ce la sage décision. a priori, vu le yo-yo avec les chiffres de la CEI, on est tenté de répondre par l’affirmative. Mais si on gratte le vernis on se rend bien compte que cette décision enlève toute once de légalité au Conseil national de transition, sorti du chapeau comme élément pour contrecarrer Ouattara, mais qui sur le fil s’est avéré une structure mort-née. Il eut fallut aller aux élections et rassembler toute l’opposition que la donne allait être autrement. En face Ouattara a misé sa stratégie sur la tenue des élections pour chercher au forceps la légitimité. Même avec une urne, il était convaincu cette légitimité serait de son côté. Pour ce faire il est resté sourd à toute demande de négociation. Et a maintenu l’élection à la date constitutionnelle. Stratégie payante. Même si d’aucuns concluraient une victoire à la Pyrrhus. Une fois l’objetif atteint, il desssere l’étau se pose en chef d’Etat soucieux de négocier et tend la main à Bédié. Du reste piège ce dernier. S’il refuse la main tendue il risque d’être taxé de celui qui ne veut pas de paix en côte d’ivoire. SI Ouattara a fait le choix d’être hermétique avant les élections, Bédié pouvait par parallélisme des formes lui emboiter le pas. En tout ca c’est ce que pense Bamba Moriféré l’un des opposants « Après tout ce que je viens de vous dire, je ne vois pas quel serait l’objet d’un tel dialogue.
En réalité, Alassane OUATTARA se voyant acculé par l’importance de la mobilisation populaire et l’émoi causé par la barbarie de ses miliciens et sbires, dans l’opinion internationale, a voulu créer une diversion par cette image de communication de « dialogue », au côté de BEDIE, pour d’une part, tenter de démobiliser les manifestants, d’autre part envoyer un message de dialogue et d’apaisement à l’extérieur, pour tenter de se faire « adouber » et recevoir des « félicitations ».
Vous remarquerez d’ailleurs que c’est suite à cette manœuvre de diversion, qu’il a reçu ces fameuses « félicitation ».
Pour moi, cette fameuse rencontre n’a été, ni plus, ni moins, qu’une erreur tactique, au moment même où des centaines de nos compatriotes croupissent en prison, dans des conditions inhumaines, pour avoir tout simplement de leurs droits les plus légitimes, élémentaires et constitutionnels de manifester pacifiquement » déplore-t-il dans une interview réalisée par son service de communication dont nous avons reçu copie. Si toute personne doté d’un minimum de jugeote ne rejeter le dialogue, l’opportunité de ce dialogue et le choix de son moment obéissent à la stratégie. Celle de l’opposition est apparue illisible. Elle a offert le pouvoir à Ouattara sur un plateau en or. Quelqu’un a si bien dit : « à l’illégitimité de Ouattara, son opposition a proposé une structure, le CNT, sans base légale ». Bédié face à Ouattara aurait bénéficié des voix de l’opposition dans son ensemble. le second a compris qu’il n’aurait aucune chance. Il a donc raidi la position pour amener l’opposition à boycotter le scrutin.
Tché Bi Tché
Tbt552@yahoo.fr