Côte d’Ivoire : Quand le sénat rapproche opposition et pro-Soro

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Les sénatoriales du samedi 24 mars 2018, ont a accouché d’un nouveau duel politique ivoirien entre d’un côté  l’opposition dirigée par Georges-Armand Ouégnin, les Pro- Soro et de l’autre Alassane Ouattara. Fidèle à son idéologie d’autocrate aux artifices démocratiques, Ouattara s’est doté d’un sénat acquis à sa cause. Il procèdera dans les jours à venir à la nomination d’un tiers des membres de cette nouvelle institution. Ce vote à huis-clos divise les alliés d’hier. Perçu comme victime collatérale, Guillaume Soro, président du parlement n’a pas hésité à activer ses affidés. Le premier à s’agiter dans la presse est bel et bien Félicien Sékongo. Il a dénoncé la violence policière qu’a subie l’opposition lors de la marche du jeudi 22 mars. « Au moment où les Ivoiriens appellent de tous leurs vœux la fin de cette longue crise que notre pays a connue, le pouvoir en place persévère à créer les conditions d’une nouvelle belligérance. En effet, comment peut-on comprendre que le régime en place use de subterfuges pour interdire une marche démocratique et pacifique pour ensuite user de tant de brutalités pour la mater. Cette attitude témoigne de ce que ce pouvoir n’a que faire des libertés démocratiques les plus élémentaires ». Et d’ajouter : «Cette situation dénote de la volonté manifeste de M. Alassane Ouattara de confisquer le pouvoir par des moyens antidémocratiques. Face à cette situation, la coalition « Debout, Sauvons la Côte d’Ivoire ! » invite les forces vives, les démocrates à se mobiliser massivement pour faire échec à ces pratiques dictatoriales » martèle-t-il. Une prise de position aux antipodes des relations entre les ex-rebelles et le Rdr d’Alassane Ouattara. Effet domino ou au contraire prise de conscience d’un déficit démocratique en Eburnie ? Car même s’ils n’osent pas le dire au grand jour, ils (pro-Soro) considèrent ce sénat comme un obstacle au projet présidentiel de celui qui a revendiqué pendant une décennie, la paternité d’une rébellion armée. « Le chant du cygne est un signe », dit-on. Ce projet sénatorial, on le voit bien, oblige les responsables de l’opposition politique et les ex-rebelles à adopter la même conduite. Dans les jours qui suivent verrons-nous une coalition EDS-ex-Forces Nouvelles ? Le fait que les pro-Soro aient boudé, pousse à répondre par l’affirmative.

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Aaron KANIE

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