An 78 de l’église du christianisme céleste de Côte d’Ivoire : Pasteur Ediémou, ce « pape » céleste incompris !

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« Sa vie est une somme de vies qui ne laisse personne indifférent » écrivait le journaliste Guéi Brence dans la préface de l’ouvrage dont nous sommes l’auteur « Ediémou Blin Jacob : un homme deux vies ». Du frère Ediémou, on a eu Ediémou enfant de chœur à Grand-Bassam, Ediémou, le gardien de but au Lycée classique d’Abidjan et successivement Ediémou, agent puis contrôleur des postes et Télécommunications, Ediémou, l’attaché de cabinet de l’ancien ministre du commerce, Maurice Séri Gnoleba, par ailleurs le trésorier payeur. et enfin Ediémou abandonnant son travail pour rejoindre le Prophète Oshoffa en exil pour suivre les enseignements,  Aujourd’hui révérend pasteur de l’église du christianisme céleste, son nom se confond avec cette religion africaine, à vocation universelle, fondée le 29 septembre 1947, à Porto Novo au Dahomey, actuel Bénin. Une église qui fête aujourd’hui même ses 78 ans dans un tumulte, une sorte de guerre de chefs qui met face à face le pasteur Adiémou à son neveu le Most Ackah Kouamé Justin. Ont vécu les oppositions Ediémou-Zagadou, Ediémou-Kanon Luc. Pourquoi tant d’animosités envers celui à qui l’excellentissime journaliste Jérôme Diégou Bailly prédisait un destin de « pape » ivoirien. En effet, à la mort du prophète fondateur de l’église Samuel Biléou Joseph Oshoffa, le 10 septembre 1985, l’engagement de la Côte d’Ivoire à ses obsèques a fait écrire à notre maitre, dans le défunt Ivoire Dimanche (ID) : « église du christianisme céleste, peut-être bientôt un « pape » ivoirien.  Ce titre, du reste innocent, d’un professionnel qui ne faisait que son travail va s’avérer l’épicentre des ennuis d’Ediémou Blin Jacob.  Il est déchu de son titre par ceux qui voyaient en l’Ivoirien, une menace pour leur rang dans l’église. Comme aujourd’hui, le Bénin et le Nigeria qui ont dilapidé l’héritage d’Oshoffa   en faisant la promotion de la Constitution de l’église dans leurs intérêts égoïstes, c’est-à-dire en prenant que ce qui les arrange, se sont mis d’accord pour sanctionner l’Ivoirien.il s’en suit un diocèse ivoirien disloqué en partisans du Bénin et du Nigeria. Depuis lors l’église en Côte d’Ivoire s’est enrichie de locutions comme diocèse unie, toute chose contraire aux écrits laissés par le fondateur pour qui un pays équivaut à un diocèse.

Pour les observateurs de la vie de cette église, c’est vraiment dommage que les chrétiens célestes ivoiriens qui ont la chance d’avoir pour chef un quelqu’un qui a reçu ses enseignements directement du fondateur, gaspillent leurs énergies dans des querelles inutiles qui n’honorent pas la mission première d’une église, à savoir sauver l’âme.  Peut-on sauver son âme si on n’est pas suffisamment pénétré du mystère de la trinité. ? assurément non.   Le chef du diocèse dont le fauteuil est constamment disputé a l’avantage sur ses adversaires au niveau spirituel. Témoin de ses révélations, nous sommes en mesure d’affirmer sans verser dans le griotisme qui n’est d’ailleurs pas notre culture à Oumé, que le pasteur Ediémou arrive parfois à lire les signes du temps.  Nous en voulons pour preuves ses révélations avant la présidentielle controversée de 2010. Alors que 14 candidats étaient sur la piste de départ de la course, le pasteur Ediémou schématise face à la presse ce qu’il croit être le résultat final. « Ça va se jouer entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara et Ouattara va prendre le dessus. Comment ?  La suite on la connait. Il ne s’arrêtera pas là. Il va quasiment prophétiser la chute de Laurent Gbagbo et son transfert par des blancs qui disait-il sont sortis de la mer, pour l’embarquer. L’image n’est trait pour trait conforme aux évévements, mais la France sarkozienne qui en voulait terriblement au chef des refondateurs a tout fait pour que l’ancien président se retouve dans les géoles de la Cour pénale internationale à la Haye. La révélation la plus effrayante concerne l’élection présidentielle de 2020. En effet, dès 2017, alors qu’il était interviewé par le journaliste Amédée ASSI Adon, anciennement rédacteur en chef central de Fraternité Matin, le journaliste lui demande « pasteur comment voyez-vous la présidentielle de 2020 ? ».et la mécanique spirituelle part au galop : « je vois la bagarre entre les Ivoiriens je vois le sang jallir… ». Fort de cette vision, le pasteur Ediémou propose que les Ivoiriens donnent un troisième mandat à Alassane.  Une proposition perçue au premier degré par les Ivoiriens et  qui lui a valu des noms d’oiseaux et autres quolibets. C’est vrai que cette révélation va à l’encontre de la Constitution ivoirienne. Mais dans le monde invisible les choses ne sont pas toujours linéaires.  N’était-ce pas le sacrifice pour exorciser le mal ?  Nous n’en savons rien.  Mais sous la pression, Alassane Ouattara lâche et désigne Gon Coulibaly comme candidat du RHDP. Confus, le pasteur sûr de sa vision, nous confie : « ce n’est pas encore fini ».  Nous n’y avons pas accordé un crédit jusqu’à ce que l’irréparable ne se produise, Alassane reprend la candidature laissée vacante après le décès de l’ex-premier ministre Gon Coulibaly. La liste des révélations du Pasteur Ediémou est loin d’être exhaustive. Journaliste et considéré comme historien de l’immédiat nous avons senti le besoin de témoigner. Nous restons cependant, journaliste, donc un médiateur neutre comme l’exige nos codes d’éthique et de déontologie. Il ne nous appartient pas de dire si oui ou non « l’Assitant Most Ackah Kouamé Justin est le chef du diocèse ». Nous disons simplement que l’oncle a fait suffisamment de sacrifices pour cette église en abandonnant son travail pour s’y consacrer. Qui plus est il a une connaissance approfondie de l’église pour avoir passé des années auprès du prophète Fondateur.  Ampaté Ba, le démiurge malien, enseigne que quand un  vieillard meurt c’est une bibliothèque qui disparait. Journaliste qui a eu la chance de parcourir la Constitution « bleue » de l’église, je plaide pour que les chrétiens célestes s’unissent autour de l’octogénaire pour sauver des âmes en Côte d’Ivoire.

 

Tché Bi Tché

tbt552@yahoo.fr

Légende photo : le pasteur Ediémou, chef du diocèse de Côte d’Ivoire

 

encadré

Justin Ackah Kouamé à l’épreuve de la Constitution de l’église

 

Face à la presse le vendredi 19 septembre l’assistant Most évangéliste Justin Ackah Kouamé n’a pas fait de cadeau au pasteur Ediémou dont il dispute le fauteuil de chef de diocèse.  Mais passée au tamis de la Constitution de l’église, sa déclaration ne résiste pas à l’analyse. Voyons ensemble. D’emblée il affirme ceci

« Des états généraux de l’Eglise du christianisme céleste de Côte d’Ivoire ont porté à la tête du diocèse de ce pays l’Assistant Most supérieur évangéliste Justin Ackah Kouamé ».

A l’instar de l’église catholique qui organise un synode pour traiter les questions majeures de l’église, nous n’avons pas vu de trace d’états généraux dans la Constitution. Ce qui veut dire que dans son essence, l’église ne valide pas les états généraux. Il va sans dire qu’une personne issue desdits états généraux n’est pas légitime. Dans sa déclaration le neveu bat en brèche l’affirmation des partisans du pasteur Ediémou selon laquelle, sa nomination comme chef du diocèse est à vie. « Un chef de diocèse n’est jamais nommé à vie. le pasteur Ediémou a remplacé un chef de diocèse qui était encore vivant quand lui, il devenait chef du diocèse. Aucun poste n’est à vie ! » conteste Justin Ackah Kouamé. Le hic c’est que l’article 144 de la Constitution de l’église est clair : « Les membres du Bureau doivent être nommés par écrit à la seule discrétion du Pasteur et exerceront jusqu’à ce qu’ils soient révoqués par écrit par le pasteur ». Nommé par Le pasteur fondateur Samuel Biléou Joseph Oshoffa par arreté, le pasteur Ediémou et ses partisans pensent certainement à raison qu’aucune décision  de révocation n’existe pour la cessation de ses activités en tant que chef du diocèse de Côte d’Ivoire. Qui plus est l’église en Côte d’Ivoire étant régie par la loi des associations cultuelles, l’Etat de Côte d’Ivoire ayant conclu au terme d’une enquête aussi bien au Bénin qu’au Nigeria qu’Ediémou reste le seul interlocuteur, il échet dès lors que le pasteur Ediémou demeure le chef du diocèse au regard des faits évoqués plus haut. Mieux encore Justin ACKA affirme tenir sa légitimité des chefs mondiaux (sic) Bennett Adéogun et Emannuel Oshoffa. Deux chefs mondiaux, nous avez-vous dit ? Hélas le fondateur à qui Christ s’est révélé avait vu les choses venir. Il a anticipé en inscrivant noir sur blanc ce qui suit dans le préambule de la Constitution : « Pour éviter la déchirure appuyons-nous sur la Constitution qui a choisi comme son testament à sa mort. Conclusion : Le Siege Mondial selon la Constitution est la Paroisse Mère de PORTO NOVO. Si celui qui doit remplacer doit résider obligatoirement à PORTO NOVO et que le Révérend Pasteur Benoît D. AGBAOSSI est à PORTO-NOVO 1er responsable de la Paroisse Mère Mondiale, nous devrions faire l’effort tous, d’accepter que le 1er Chef actuel de notre Eglise du Christianisme Céleste soit le Révérend Pasteur Benoit D. AGBAOSSI ». De deux choses l’une. Soit l’un des prétendus chefs mondiaux est dans le faux, soit beaucoup de chrétiens célestes ne revisitent pas les enseignements laissés par le fondateur dont ils se réclament des disciples. Dans les deux cas c’est grave. Et cela relève du diable comme aime à le dire le pasteur Ediémou.

Tché Bi Tché

tbt552@yahoo.fr

 

 

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