Djibo Nicolas, maire de la ville de Bouaké, a remis à Simone EHIVET GBAGBO, les clefs de la capitale du Gbêkê le vendredi 28 avril 2023. Présente dans la ville pour présider les festivités des fêtes de la liberté que le Mouvement des Générations capables (MGC) y organise, elle a rendu une visite de courtoisie au premier magistrat de la ville. Celui-ci avait à ses côtés son prédécesseur Fanny Ibrahima et plusieurs membres du Conseil municipal et de son cabinet. « Bienvenue à Bouaké. Rien n’est innocent, vous avez décidé de venir organiser votre fête à Bouaké, alors que Bouaké est déjà en fête. Nous avons une manifestation au Centre culturel Jacques Aka et nous attendons le FEMUA. Tout cela coïncide avec votre présence à Bouaké qui vient accompagner l’atmosphère festive. Vous avez les clés de la ville et les bénédictions », a déclaré le maire Djibo Nicolas.
Arrivée sur mes lieux à 10h25, elle a été reçue à sa descente de voiture par le maire lui-même. « Le parti a estimé que Bouaké est la ville d’où les hostilités sont parties. Il fallait venir livrer un message de paix », a avancé Konan Paul-Didier, responsable local du MGC, pour donner les nouvelles. Ensuite, le maire a procédé à la présentation des membres de son équipe au nombre desquels « le baobab » Fanny Ibrahima. « Fanny n’est pas un baobab, c’est mon ami, l’ami du président Gbagbo. Par le passé nous avons fait beaucoup de choses ensemble, des choses très fortes », a-t-elle souligné.
Revenue à son hôtel, elle a reçu la visite du ministre Koné Mamadou, ministre des Transports et haut cadre local du RHDP. Il faut signaler que dans le cadre de l’organisation de la fête des libertés, le MGC a fait parvenir des courriers d’information à toutes les autorités administratives et politiques locales. C’est dans ce cadre que le ministre a effectué le déplacement vers la présidente du MGC. « Je suis simplement venu saluer ma maman », a-t-il déclaré à sa sortie d’audience.
A la suite du ministre, Simone EHIVET GBAGBO a reçu plus de 20 chefs coutumiers Baoulé. Elle leur a fait l’historique de la fête de la liberté, une tradition qui est perpétuée même après l’éclatement du FPI en trois entités, avant d’expliquer les raisons du choix de la ville de Bouaké par le MGC. « La côte d’Ivoire a subi une agression forte de 10 ans. Aujourd’hui, Bouaké est la deuxième ville de la Côte d’Ivoire mais les gens ont peur d’y venir. On dit même que Bouaké n’est plus une ville ivoirienne. Il faut que toute la Côte d’Ivoire se ressente concernée par Bouaké. C’est un appel que nous lançons à Dieu et au monde entier pour qu’ensemble, nous restituions à Bouaké, son âme, ce qui fait son identité. Que chacun, où qu’il se trouve, fasse ce qu’il faut pour que cette porte soit ouverte dans tout le pays et pas seulement à Bouaké » a donc expliqué la présidente du MGC.
A la suite des chefs, La communauté de la CEDEAO a rendu visite à Simone EHIVET GBAGBO. Il y avait autour du chef central Diarra, les délégués du Ghana, du Togo, du Bénin, du Mali et de la Guinée. La présidente du MGC s’est déclarée très honorée par la présence massive de ses hôtes. « Les africains doivent comprendre que si un pays souffre, c’est toute l’Afrique qui souffre. Parce que quand un homme a mal à la dent, c’est tout le corps qui souffre », a-t-elle dit avant de les inviter à la fête des libertés.
A la suite de la rencontre avec les responsables de la communauté de la CEDEAO, cap a été mis sur le domicile de Badja Wari, Grand Imam de Bouaké, au quartier Air-France puis à l’archevêché où l’attendaient, en l’absence du premier responsable absent, les vicaires. Comme partout, elle a expliqué les enjeux de cette première édition de la fête des libertés et les raisons pour lesquelles elle se tient à Bouaké. Les uns et les autres ont apporté leurs bénédictions pour que ce rassemblement connaisse un grand succès et donne de bons fruits.
CNC-MGC