Situation sociopolitique : le cardinal Jean Pierre Kutwa tire la sonnette d’alarme et met Ouattara devant ses responsabilités
La vie sociopolitique actuelle aborde un virage dangereux. Pour lui, au fur et à mesure que s’approche l’échéance de l’ élection présidentielle, l’on constate la radicalisation des positions de part et d’autre. Celles-ci selon le cardinal Jean Pierre Kutwa, se sont accentuées depuis la déclaration de candidature du président Alassane Ouattara le 6 août 2020.
De ce fait, il déclare : « je ne peux pas ne pas me tourner avec respect vers le président de la République, chef de l’état dont la candidature à ces prochaines élections, n’est pas nécessaire à mon humble avis. Pour lui, le devoir régalien de garant de la constitution et l’unité nationale appelle l’implication courageuse d’Alassane Ouattara, en vue de ramener le calme en Côte d’Ivoire. Avant d’ajouter « qu’on ne reste pas dans les magnans pour enlever les magnans ». Le cardinal insiste et soutient qu’il est de notoriété que la force de la loi est et sera toujours à préférer à la loi de la force. Il appuie ses propos pour dire que le premier est un chemin vers la paix dans le respect des droits, des libertés et des devoirs quand le second lui, est une voie qui éloigne de nous la paix et installe le désordre. Peiné d’assister à un tel désarroi, le cardinal hausse le ton.
« Devant un tel spectacle désolant et déshonorant pour notre pays et pour l’Afrique, peut-on honnêtement rester inactif et passif, pour ne pas dire indifférent ? Peut-on garder le silence et laisser le présent et l’avenir de notre pays être dévorés par l’épée et le feu ? J’ai longtemps gardé le silence (..) mais l’allure que prennent les événements, avec les incertitudes qu’ils cachent, m’oblige à sortir de ma réserve pour ne pas être complice des graves dérapages que nous avons connus en si peu de jours, et que nous ne souhaitons pas revivre » soutient-il.
Le cardinal a conclu en invitant au strict respect des lois.
Jean-Baptiste Essis.