Rubricard/votre histoire nous intéresse : Crise ivoirienne : comment le jeune Dje Charles a échappé à la mort.
Deux récits d’enlèvement fin janvier de deux jeunes filles ont meublé la presse ivoirienne. De quoi à faire remonter de douloureux souvenirs chez nombre d’Ivoiriens. C’est le cas de Dje Charles dont l’enlèvement par des hommes armés reste un traumatisme indélébile. Voici son récit. « Pendant la crise nous sommes allés au Ghana. Après que la crise soit terminée, en apparence, nous sommes rentrés au pays .je vivais à Yopougon avec ma femme et mon fils. À mon absence les hommes en tenues militaires sont passés chez moi. Ma femme leur a dit que j’étais sorti, étant dehors. Elle m’a ensuite appelé pour me le faire savoir. Quelques jours après avoir fini de jouer au foot, je rentrais à la maison une voiture 4×4 s’est arrêté à mon niveau. Les occupants m’ont demandé de monter dans la voiture. J’ai refusé. C’est là qu’ils m’ont braqué avec des pistolets. Il y en avait un qui avait une Kalach. Sous la menace je suis monté
Maintenant. Ils ont pris la route de kilomètres 17. Arrivés dans leur planque, une maison délabrée, ils n’ont mis dans une maison où j’ai trouvé d’autres jeunes, une dizaine. J’ai réussi à m’enfuir pour regagner Adjamé. C’est là que je suis né, où j’ai grandi. J’ai donc demandé à ma femme de vendre certaines affaires. En plus de cet argent, elle a pu réunir l’argent de sa tontine qu’elle m’a apporté à Adjamé chez un ami malien chez qui je dormais. C’est lui qui m’a demandé de partir au Mali. Ce que j’ai fait. J’ai ensuite regagné le Maroc. La suite, je suis en Europe. La
Côte d’Ivoire est mon pays. Je me sentirai bien là-bas. Mais on étiquette comme des miliciens de Gbagbo. Des accusations farfelues pour te faire la peau. En cas de désaccords, tu deviens un milicien. Je n’ai jamais porté une arme. Tout ce que je veux, c’est me débrouiller pour m’occuper de ma femme et de mon enfant.
Tché Bi Tché
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