Sauf changement de cap, le navire Cma-Cgm Shambar va mouiller dans la lagune Ebrié ce 31 juillet 2020. Et n’est pas à l’abri d’une saisie, la deuxième du genre pour la société SIPA, appartenant à Adolphe Saadé pour non règlement d’une créance de 663 545 869 fcfa, au franco-ivoirien Ludovic Branger, principal liquidateur de la société Sipa, relevant d’une décision de justice. L’Homme d’Affaire, Branger, persiste et signe : « Que Bolloré et Saadé viennent négocier avec moi », propose-t-il pour un dénouement de la crise. Que fait le nom de Bolloré dans une affaire où le puissant groupe n’est pas condamné ? « Nous ne souhaitons pas nous prononcer dans une affaire qui nous est étrangère. Peut-être que certains pensent que la notoriété du groupe peut les aider à avoir ce qu’ils réclament » glisse une source proche de la Multinationale qui a requis l’anonymat. Du côté du plaignant, on pense que le Groupe Bolloré n’est pas aussi étranger qu’il le prétend. Une source avance que la crise remonte à 2004. « La société Cma-Cgm, appartenait au départ de la crise au groupe Bolloré avant d’être rachetée (avec la créance) par Delmas le 5 janvier 2006. Condamnée à verser plus de 600 millions de fcfa au plaignant, elle semble se débiner » indique notre source. Ayant avec lui une décision de justice, Ludovic Branger a instruit son conseil juridique, à l’effet d’entreprendre des démarches aux fins de saisir le prochain navire de Cma-Cgm qui, selon nos informations, s’est déjà signalé aux autorités ivoiriennes, et devrait être au Port d’Abidjan, ce 31 juillet 2020. S’il venait à être saisi, ce serait le deuxième du genre. La première ayant eu lieu le 13 juillet 2020. Vivement qu’une solution soit vite trouvée pour ne pas perturber l’environnement des affaires au port d’Abidjan, l’un des poumons économiques de la Côte d’Ivoire.
TBT