Ali Bamba à l’état civil, Halbama pour les mélomanes, vient de boucler une œuvre musicale de haut vol. l’album « tombouctou » composé de 17 titres est une véritable galette musicale. L’avant-goût a été donné ce mercredi 20 décembre dans une résidence huppée de Cocody-Angré 7e tranche, en présence de la ministre de la Culture, Françoise Le Guennou-Remarck, mais aussi de Jack Delly du groupe Woody, ainsi que Noel Dourey. En compagnie de son manager, Séri Sylvain, Halbama a présenté son œuvre dont il dit qu’elle est chantée en mandingue, mais aussi en gouro son « autre langue ». Ce passionné du saxo a traité dans des sonorités envoutantes les problèmes de société. « La bonté et l’humilité nous tirent des bras de Satan » assure-t-il., l’africanité l’un des morceaux qui vantent les merveilles de l’Afrique a été arrangé par le génie de la musique ivoirienne, Marcellin Yacé, tué aux premières heures de la crise militaro-politique de 2002 aux abords de l’école de la gendarmerie où en route pour la maison, alors qu’il a travaillé dans son studio tard dans la soirée sa voiture prise pour un véhicule ennemi a été mitraillée par les rebelles qui cherchaient à renverser le pouvoir Gbagbo ; Atoulou ( Mandingue) ou la lutte des classes. Ce sont entre autres les sujets abordés dans « Tombouctou ». Notons que Ali Bamba est un ancien cadre de banque, féru des arts martiaux, vice-champion du monde de Taekwondo. Sans entre un amateur du jazz, on peut dire cette œuvre mérite d’être consommée sans modération.
Tché Bi Tché
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