Ibrahim Kamara n’est plus le sélectionneur des Eléphants de Côte d’Ivoire. Il a été démis de ses fonctions par le patron de la Fédération ivoirienne de football (FIF), Sidy Diallo, ce jeudi 20 février 2020.« Suite à la réunion du Comité Exécutif du 13 février dernier, à la demande du Comité Exécutif, le président de la Fédération Ivoirienne de Football a rencontré ce jeudi 20 février 2020 le Sélectionneur national Ibrahim Kamara. A l’issue d’échanges courtois, les parties ont décidé d’un commun accord de mettre un terme à leur collaboration à compter de ce jour », explique un communiqué de la FIF. Comment en est-on arrivé là, alors même que le contrat du sélectionneur arrive à terme en juin prochain ? Des sources introduites parlent de l’égo du chef. En effet, un vent de suspicion généralisée souffle sur la maison de verre de Treichville, l’une des communes d’Abidjan. Depuis que l’information de renonciation à un 3e mandat du président a fuité, Sidy aurait décidé de régler ses comptes à ceux qu’il juge comme « ennemis » de l’intérieur. Le sélectionneur aurait eu le malheur d’ébruiter le deal qui entoure son salaire. En effet, selon la presse, ce salaire serait de l’ordre dizaine de millions de Fcfa. Alors que le Sélectionneur ne percevrait que 10 à 11 millions de Fcfa. La différence emprunterait des circuits ‘’noirs’’ comme il est de coutume à la FIF. Autre polémique qui a placé le sélectionneur dans l’œil du cyclone, le deal autour des recrutements de joueurs en équipe nationale et leur utilisation effective sur le terrain. Il se murmure que c’est un business lucratif. C’est le plus offrant qui est appelé en équipe nationale et non le talent. Ajouté à cela, les relations exécrables entre le président de la FIF et son numéro 2, Sory Diabaté. Le second jugé peu loyal ne serait même pas adoubé par le numéro 1 dans la course à sa succession. Dans cette atmosphère lourde, Kamara aurait penché pour Sory, au détriment du sortant, puisque Sidy a déclaré publiquement qu’il ne briguerait un troisième mandat. L’un mis dans l’autre, le Sélectionneur des Eléphants a été emporté, principalement par la guerre des ‘’chefs’’, même s’il est de notoriété publique que son management de l’équipe n’a jamais convaincu personne. Sans fond de jeu, l’équipe nationale de Côte d’Ivoire est pale lorsqu’elle joue. La majorité des Ivoiriens voulait ce changement, en se basant uniquement sur la compétence. Malheureusement, les intrigues les auront aidés à atteindre leur but. A moins que cette éviction soit une façon de monter encore un autre « deal », les indemnités de licenciements à partager, comme le disent les mauvaises langues. En tous les cas, Kamara s’en ira sans convaincre le monde sportif sur sa capacité à encadrer les pachydermes ivoiriens.
Nissi Anaëlle