La presse ivoirienne est en deuil depuis ce samedi 15 janvier 2022. L’éminent journaliste Kalil Ali Kéita est décédé des suites d’une longue maladie. Depuis son exil au Ghana suite à la crise politique de 2010, l’ex- journaliste de la RTI a contracté un mal pernicieux qui finalement a eu raison de lui. Ali Kéita était un grand journaliste beaucoup respecté à cause de sa plume très critique. D’ailleurs, c’est dans ce sens que le précurseur de la musique tradi-moderne de la Côte d’Ivoire, feu Amédée Pierre a gardé de lui , cet esprit de grand journaliste jusqu’à sa mort. Cela était d’autant légitime pour le Dopé National puisque Ali Kéita fait partie des personnalités de la culture dont Laurent Gbagbo, Zadi Zaourou, Kaba Tahifour , Gaoussou Kamissoko qui ont lutté à ses côtés pour donner une identité réelle aux artistes de Côte d’Ivoire à travers la création du Bureau ivoirien du droit d’auteur (Burida). Très amoureux des informations de premières mains, Ali Kéita était un grand fouineurnqui savait distraire les lecteurs à travers les différents sobriquets qu’il se donnait : Ange Marie-Ibodjegba » , » Marie Chantal Ozoua », » Fakoly Daba », » Yéhi Bahonon Valérie ». Dans les années 90, pour des convictions politiques, Ali Kéita quitte la Rti pour rejoindre La voie, un journal de l’opposition proche du parti de Laurent Gbagbo où il travaillera en tant que rédacteur en chef. Mais pour des raisons que nous ignorons, Marie Chantal Ozoua quittera son ami Laurent Gbagbo avant de le rejoindre en 2009, il rejoint la rédaction du groupe cyclone (Le Temps) pour continuer avec lui le combat de la démocratie. Malheureusement la Côte d’Ivoire tombe dans une grave crise politique qui pousse Ali Kéita à l’exil forcé au Ghana. Où les difficultés de la vie à l’extérieur sont souvent à l’origine de biens de maux. Adieu chef ! Que la terre te soit légère !
Renaud Djatchi