Me Emmanuel Marsigny et Me Romain Dupeyre, avocats au barreau de Paris sont à Abidjan, recrutés par le Pdci-Rda pour renforcer son équipe devant défendre ses dossiers devant la Cour suprême, dans le cadre des contentieux post-électotaux. En effet, au lendemain des élections locales du 13 octobre 2018, le vieux parti estime être spolié de ses victoires dans plusieurs localités du pays. Notamment à Grand-Bassam, à Koumassi, à Didiévi…Devant ce qu’il considère comme un hold-up orchestré par le Rhdp unifié, groupement dont Ouattara est le président, le Pdci a multiplié les conférences de presse sans émouvoir le régime. Le parti de Bédié qui ne veut rien lâcher vient de franchir un cap. En invitant les yeux du monde entier à s’ouvrir sur la parodie d’élection en Côte d’Ivoire. Les avocats français auront donc accès à des documents électoraux et apprécieront la pratique démocratique sous le régime Ouattara. Surtout qu’en 2010, l’un des protagonistes, Alassane Ouattara, était déjà opposé à un certain Laurent Gbagbo. Et là aussi, pour résoudre le contentieux, Laurent Gbagbo a proposé le recompte des voix, appelant les grandes puissances à en être les arbitres. Ban Ki-moon, ex-Secrétaire général des Nations Unies, certainement pour couvrir le faux grossier de son compatriote Young Jing Choi, son ex-représentant en Côte d’Ivoire, a estimé que ce serait faire un grand tort à Ouattara. Voilà que le même Ouattara est englué dans une nouvelle crise post-électorale avec son ex-allié, Henri Konan Bédié du Pdci-Rda. Y aura-t-il un Ban Ki-moon bis pour crier encore au loup ? Finalement, n’est-ce pas Ouattara lui-même qui est le problème des élections en Côte d’Ivoire ? On a beau chasser le naturel, il revient toujours au galop. Par cette décision, Bédié appelle-là le monde à venir voir les détails des élections version Ouattara. Et par-dessus tout, il rejoint implicitement Gbagbo dans sa démarche de 2010. Et dire que Bédié était l’allié de Ouattara dans cette page sombre de l’histoire éburnéenne.
TBT.