La Côte d’Ivoire fait face ces derniers mois à un trafic intense des écailles d’animaux, notamment celles du Pangolin. Il ne se passe pratiquement plus aucun trimestre sans que les forces de l’ordre ne soient confrontées à des individus qui s’adonnent à des trafics de ces écailles de cet animal.
Le 07 avril 2022, plus de 300 kg d’écailles de Pangolin ont été saisies dans la commune de Cocody, à Abidjan. Le 30 juin 2022, ce sont plus de 150 kg d’écailles en provenance de Libéria, pays voisin à la Côte d’Ivoire, qui étaient saisies à Guiglo, dans l’ouest ivoirien.
Le mercredi 17 août 2022, l’on apprend que deux présumés trafiquants d’animaux ont été interpellés avec 122 kg d’écailles de pangolins en leur possession, dans la commune de Yopougon, dans la banlieue ouest d’Abidjan.
Arrêtés et déférés, vendredi 12 août 2022, au Tribunal de première instance d’Abidjan, les suspects, un homme et une femme, ont été placés sous mandat de dépôt de commercialisation illégale de produits fauniques, indique une note d’information. L’homme était chargé de collectionner les écailles de pangolins depuis le Libéria et les acheminer Abidjan. La femme, en revanche, devrait les emmagasiner pour chercher de potentiels acheteurs.
Les prévenus risquent une peine de prison de deux à douze mois et une amende allant de 3000 FCFA à 300.000 FCFA au regard de la loi ivoirienne portant protection de la faune et l’exercice de la chasse.
Le pangolin, en danger d’extinction, est classé parmi les espèces sauvages intégralement protégées à la suite de la COP CITES 2016. Et la Côte d’Ivoire fait partie des pays de l’Afrique de l’Ouest où le trafic d’écailles de pangolin bat son plein. Les dernières saisies d’écailles font craindre le pire sur cette espèce animale.
T.N