Armée ivoirienne : Ce qu’Abidjan réserve à ses soldats « récalcitrants »

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Depuis sixaine d’années, l’’armée ivoirienne vit au rythme des mutineries. Une en 2014 et deux autres en 2017. Jusqu’ici les autorités ont réussi à juguler les différents mouvements en leur versant aux mutins les primes réclamées. Les soldats, on le sait, réclament outre les primes, des grades et des villas. Choses qui leur aurait été promises dans le cadre de la campagne militaire contre l’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo. Manifestement, ces mouvements troublent la quiétude des Ivoiriens et  le monde des affaires. C’est pourquoi, informé d’une autre mutinerie, le chef d’état-major, le général Touré Sékou, a récemment pris les devants des choses, non seulement en convoquant les trois meneurs du mouvement, mais aussi en mettant l’ensemble de l’armée en état d’alerte. Mieux, dans le plus grand secret, Abidjan envisage d’enrôler massivement les soldats « récalcitrants » dans le contingent qui devrait partir en Centrafrique, dans le cadre du maintien de la paix dans ce pays d’Afrique centrale, en proie depuis des années à une guerre civile, qui oppose les anti-Balaka au Séléka. Les autorités ivoiriennes auraient donné leur accord pour participer à la mission de la paix de l’Onu dans ce pays. Certes, elles enverront des soldats aguerris, puisque cela y va de l’image de l’armée ivoirienne. Mais, pour éloigner les « fauteurs de troubles », des soldats prêts à faire tonner les armes à tout moment, il se murmure que ceux-ci pourraient faire partie de la mission en Centrafrique, où ils ne vont pas faire du gardiennage, vu la volatilité de la situation sur place.

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Attention au « syndrome Bédié »

Si les informations sont avérées, ce serait la deuxième fois que des soldats ivoiriens seront déployés en Centrafrique. La première fois, c’était sous le régime Bédié, dans la deuxième moitié  des années 1990. Une affaire de primes avait éclaté à la fin de cette mission. Et pour beaucoup,  les soldats concernés étaient à la manœuvre de la chute de Bédié en 1999.

Axel Eliakim

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