L’accident d’un avion militaire algérien, qui s’est écrasé mercredi 11 avril au matin après son décollage près d’Alger, a fait 257 morts, majoritairement des militaires et des membres de leurs familles, a annoncé le ministère de la défense algérien. Aucune hypothèse n’est pour l’heure avancée pour expliquer l’accident.
Vol Boufarik-Tindouf-Béchar
Les flammes qui ont ravagé la quasi-totalité de l’avion sont désormais éteintes. L’épave calcinée et noircie de l’appareil gît dans une zone inhabitée, un champ situé à une centaine de mètres des murs d’enceinte de la base aérienne.
Le vice-ministre de la défense algérien, également chef d’état-major de l’armée nationale populaire, le général Ahmed Gaïd Salah, s’est rendu sur les lieux de l’accident et a ordonné la mise en place « immédiate d’une commission d’enquête afin de déterminer les circonstances de l’accident ».
L’appareil est un Iliouchine IL-76, un quadriréacteur civil ou militaire de fabrication soviétique puis russe. Selon le site Internet du constructeur, l’IL-76 peut transporter entre 126 et 225 passagers, selon les versions.
L’appareil assurait un vol Boufarik-Tindouf-Béchar. Tindouf, à 1 800 km d’Alger, près des frontières du Maroc et du Sahara occidental, abrite de nombreux camps de réfugiés sahraouis, ainsi que le siège d’administration de la République arabe sahraouie démocratique (RASD), proclamée en 1976 par les indépendantistes du Front Polisario. Béchar, à 1 000 km environ au sud-ouest d’Alger, abrite une importante base militaire, près de la frontière, fermée, entre l’Algérie et le Maroc, les deux frères ennemis du Maghreb.
Plusieurs appareils de l’armée algérienne se sont écrasés ces dernières années, faisant des dizaines de victimes.
Le Monde.fr avec AFP, AP et Reuters